S’exprimant au cours d’une visite impromptue à la frontière avec le Liban, le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a mis en garde le Liban contre la poursuite des "agressions inacceptables" du Hezbollah contre son territoire, en allusion à l’envoi de drones au-dessus du champ gazier de Karish, situé au sud de la zone contestée en Méditerranée, et de la partie nord d’Israël, ont rapporté mardi les médias israéliens.

"Israël ne restera pas les bras croisés face à la menace. Il est prêt à agir", a-t-il affirmé, en indiquant que "les activités du Hezbollah exposent le Liban et ses citoyens au danger" de représailles. "Israël n’a pas intérêt à recourir à l’escalade, mais les agressions inacceptables du Hezb peuvent en provoquer une qui s’étendra à toute la région", a ajouté Yaïr Lapid, qui a été par la suite rejoint dans sa tournée par son ministre de la Défense, Benny Gantz.

Les deux hommes ont ensuite survolé le champ gazier de Karish. Le Premier ministre israélien a encouragé à cette occasion le Liban à "profiter de ses ressources gazières", estimant que Beyrouth peut bénéficier de ses ressources en Méditerranée, à travers les négociations avec son pays sur la délimitation de la frontière maritime.

"Les réserves de gaz d’Israël ont le potentiel de contribuer à résoudre la crise énergétique mondiale. Le Liban peut également bénéficier de l’exploitation de ses ressources gazières dans sa Zone économique exclusive par le biais des négociations qui doivent être achevées prochainement", a-t-il ajouté.

Les pourparlers indirects libano-israéliens restent pour le moment bloqués. Le Liban, qui s’est affolé lorsque l’Etat hébreu a mis en place le mécanisme qui doit lui permettre de commencer à extraire du gaz de Karish, attend le médiateur américain Amos Hochstein, qu’il avait sollicité.