La décision de la Sûreté générale de renouveler pour une année les passeports des Libanais qui souhaitent se rendre en pèlerinage en Irak, a fait sursauter plus d’un. Devant ce traitement de faveur réservé aux pèlerins et les réactions qu’il a suscitées, une source responsable de la SG a précisé qu’avec la crise des passeports que le Liban subit depuis environ deux ans, des contacts avaient été entrepris avec des responsables de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI), dont le Liban est membre, afin de discuter avec eux de la possibilité que les Libanais puissent être autorisés à voyager avec des passeports renouvelés à la main pour une année seulement. L’OACI n’a pas accepté la proposition libanaise, l’estimant incompatible avec les règles internationales régissant l’émission de passeports biométriques et la circulation de personnes entre pays.

De même source, on explique que le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, en visite en Irak, avait obtenu de manière exceptionnelle, l’accord du Premier ministre irakien, Moustapha al-Kazimi pour que les Libanais désireux se rendre dans les lieux saints en Irak soient autorisés à entrer avec des documents de voyage renouvelés à la main. Cette autorisation n’est cependant valable que pour une seule fois, ajoute-t-on de même source, et ne s’applique pas aux Libanais qui souhaitent se rendre en Irak à des fins de tourisme ou pour des affaires.

Selon la même source, cette procédure permet à la Sûreté générale de faire une économie de passeports, alors qu’elle n’en dispose pas à cause de la forte demande de documents de voyage et du manque de fonds pour en acheter de nouveaux.