L’ambassadeur d’Ukraine au Liban, Ihor Ostash, a demandé que le dossier du navire Laodicea soit rouvert.
Face à la crise alimentaire qui perdure, l’ambassadeur d’Ukraine, Ihor Ostash, s’est voulu rassurant. Il a ainsi annoncé mercredi qu’un navire en provenance d’Odessa allait arriver dans les prochains jours au Liban, «de manière légale, avec à son bord des céréales provenant directement des fermes ukrainiennes». M. Ostash faisait référence au bateau «Razoni» actuellement en route vers le port de Tripoli, avec une cargaison de 26.527 tonnes de maïs. Il devrait accoster au port de Tripoli lundi prochain.
Lors d’une conférence de presse qu'il a tenue mercredi, M. Ostash a expliqué que le navire était examiné à Istanbul, à l’entrée du Bosphore, dans le cadre de l’accord international ayant permis récemment l’ouverture des ports ukrainiens. «Nous invitons les journalistes à venir visiter à Tripoli le navire, dès son arrivée», a-t-il proposé, mettant l’accent sur le traitement préférentiel dont bénéficie le Liban, premier pays à recevoir une cargaison de céréales ukrainiennes depuis la mise en application de l’accord.
La priorité accordée au Liban est, selon l’ambassadeur, un reflet de la gratitude de Kiev envers le gouvernement libanais, qui a été le seul de la région à « avoir condamné clairement l’agression russe contre l'Ukraine». «Nous poursuivrons nos efforts pour aider le Liban et l’approvisionner en céréales à travers nos trois ports débloqués», a-t-il ajouté, rappelant que les ports ukrainiens ont été bloqués durant plusieurs mois par les forces russes, ce qui a forcé la suspension des exportations de céréales.
Concernant l’affaire des céréales volées, interceptées il y a quelques jours au port de Tripoli, l’ambassadeur assure «sans aucun doute, que les graines transportéss à bord du navire syrien Laodicea sont d’origine ukrainienne et ont été volées par les forces d’occupation russe». Le navire, qui était chargé de 5.000 tonnes d’orge et 5.000 tonnes de farine, avait accosté à Tripoli le 27 juillet dernier. Il s’agissait de la première cargaison de céréales volées arrivant au Liban, selon l’Ukraine qui estime que 500.000 tonnes de grains ukrainiens ont été volées par les forces russes et transportées en Syrie à bord de près de 78 navires russes et syriens.
Faux documents
L’ambassade d’Ukraine accuse l’armée russe d’avoir saisi des camions ukrainiens transportant les céréales, avant de les envoyer en Crimée pour les vendre illégalement au Moyen-Orient. M. Ostash a ainsi montré des images satellites provenant de quatre pays différents, prouvant que le navire a chargé sa marchandise dans le port de Feodosia, en Crimée, normalement fermé à la navigation internationale.
À l’appui de ces affirmations, les données recueillies des camions eux-mêmes, dotés d’un traçage GPS, qui a permis d’identifier leur trajectoire à partir des régions de Zaporizhzhia, Mykolaiv and Kherson, jusqu’au port de Feodosia. M. Ostash a de même dévoilé une décision administrative russe, autorisant la saisie des céréales dans les entrepôts ukrainiens pour les vendre au bénéfice de la Russie. D’après les documents dévoilés lors de la conférence de presse, la cargaison devait être débarquée initialement en Syrie. Elle a finalement pris la direction du Liban, en raison du prix de la farine bien supérieur dans ce pays à celui pratiqué en Syrie. L’entreprise propriétaire du bateau, d’origine syrienne mais enregistré en Turquie, avait l’intention de déposer la farine à Tripoli, et l’orge à Beyrouth.
Cette entreprise du nom de «Syria Mar Shipping Ltd.», avait été sanctionnée par les États-Unis en 2015, en raison de sa proximité avec le gouvernement de Bachar el-Assad, selon la base de données européenne Equasis. Selon l’Ukraine, la Russie aurait produit des «faux documents», notamment un certificat phytosanitaire afin de permettre l’accès du navire aux ports libanais.
Réouverture du dossier
«Nous avons demandé une assistance juridique internationale à la justice libanaise, accompagnée de nouveaux documents et preuves, afin d’obtenir la réouverture du dossier de l’affaire criminelle (l’affaire du navire Laodicea)» au Liban, a annoncé M. Ostash, alors que le procureur général près la cour de cassation Ghassan Oueidate avait, le mardi 2 août, levé l’ordre de saisie du «Laodicea» après avoir constaté qu’aucune infraction pénale n’a été commise. Il reste cependant immobilisé au port de Tripoli jusqu’à jeudi en raison d’une autre décision judiciaire.
«L’expertise est en cours, et nous attendons des échantillons de blé de la cargaison, qui prouveront qu’il s’agit bien de céréales ukrainiennes», a conclu l’ambassadeur, qui a renouvelé sa confiance dans la justice libanaise et sa volonté d’aider le Liban à dépasser la crise alimentaire. Il a ainsi rappelé que Kiev a proposé à Beyrouth de lui vendre le contenu de cette cargaison à un prix deux fois inférieur à ceux en vigueur sur les marchés internationaux.
Face à la crise alimentaire qui perdure, l’ambassadeur d’Ukraine, Ihor Ostash, s’est voulu rassurant. Il a ainsi annoncé mercredi qu’un navire en provenance d’Odessa allait arriver dans les prochains jours au Liban, «de manière légale, avec à son bord des céréales provenant directement des fermes ukrainiennes». M. Ostash faisait référence au bateau «Razoni» actuellement en route vers le port de Tripoli, avec une cargaison de 26.527 tonnes de maïs. Il devrait accoster au port de Tripoli lundi prochain.
Lors d’une conférence de presse qu'il a tenue mercredi, M. Ostash a expliqué que le navire était examiné à Istanbul, à l’entrée du Bosphore, dans le cadre de l’accord international ayant permis récemment l’ouverture des ports ukrainiens. «Nous invitons les journalistes à venir visiter à Tripoli le navire, dès son arrivée», a-t-il proposé, mettant l’accent sur le traitement préférentiel dont bénéficie le Liban, premier pays à recevoir une cargaison de céréales ukrainiennes depuis la mise en application de l’accord.
La priorité accordée au Liban est, selon l’ambassadeur, un reflet de la gratitude de Kiev envers le gouvernement libanais, qui a été le seul de la région à « avoir condamné clairement l’agression russe contre l'Ukraine». «Nous poursuivrons nos efforts pour aider le Liban et l’approvisionner en céréales à travers nos trois ports débloqués», a-t-il ajouté, rappelant que les ports ukrainiens ont été bloqués durant plusieurs mois par les forces russes, ce qui a forcé la suspension des exportations de céréales.
Concernant l’affaire des céréales volées, interceptées il y a quelques jours au port de Tripoli, l’ambassadeur assure «sans aucun doute, que les graines transportéss à bord du navire syrien Laodicea sont d’origine ukrainienne et ont été volées par les forces d’occupation russe». Le navire, qui était chargé de 5.000 tonnes d’orge et 5.000 tonnes de farine, avait accosté à Tripoli le 27 juillet dernier. Il s’agissait de la première cargaison de céréales volées arrivant au Liban, selon l’Ukraine qui estime que 500.000 tonnes de grains ukrainiens ont été volées par les forces russes et transportées en Syrie à bord de près de 78 navires russes et syriens.
Faux documents
L’ambassade d’Ukraine accuse l’armée russe d’avoir saisi des camions ukrainiens transportant les céréales, avant de les envoyer en Crimée pour les vendre illégalement au Moyen-Orient. M. Ostash a ainsi montré des images satellites provenant de quatre pays différents, prouvant que le navire a chargé sa marchandise dans le port de Feodosia, en Crimée, normalement fermé à la navigation internationale.
À l’appui de ces affirmations, les données recueillies des camions eux-mêmes, dotés d’un traçage GPS, qui a permis d’identifier leur trajectoire à partir des régions de Zaporizhzhia, Mykolaiv and Kherson, jusqu’au port de Feodosia. M. Ostash a de même dévoilé une décision administrative russe, autorisant la saisie des céréales dans les entrepôts ukrainiens pour les vendre au bénéfice de la Russie. D’après les documents dévoilés lors de la conférence de presse, la cargaison devait être débarquée initialement en Syrie. Elle a finalement pris la direction du Liban, en raison du prix de la farine bien supérieur dans ce pays à celui pratiqué en Syrie. L’entreprise propriétaire du bateau, d’origine syrienne mais enregistré en Turquie, avait l’intention de déposer la farine à Tripoli, et l’orge à Beyrouth.
Cette entreprise du nom de «Syria Mar Shipping Ltd.», avait été sanctionnée par les États-Unis en 2015, en raison de sa proximité avec le gouvernement de Bachar el-Assad, selon la base de données européenne Equasis. Selon l’Ukraine, la Russie aurait produit des «faux documents», notamment un certificat phytosanitaire afin de permettre l’accès du navire aux ports libanais.
Réouverture du dossier
«Nous avons demandé une assistance juridique internationale à la justice libanaise, accompagnée de nouveaux documents et preuves, afin d’obtenir la réouverture du dossier de l’affaire criminelle (l’affaire du navire Laodicea)» au Liban, a annoncé M. Ostash, alors que le procureur général près la cour de cassation Ghassan Oueidate avait, le mardi 2 août, levé l’ordre de saisie du «Laodicea» après avoir constaté qu’aucune infraction pénale n’a été commise. Il reste cependant immobilisé au port de Tripoli jusqu’à jeudi en raison d’une autre décision judiciaire.
«L’expertise est en cours, et nous attendons des échantillons de blé de la cargaison, qui prouveront qu’il s’agit bien de céréales ukrainiennes», a conclu l’ambassadeur, qui a renouvelé sa confiance dans la justice libanaise et sa volonté d’aider le Liban à dépasser la crise alimentaire. Il a ainsi rappelé que Kiev a proposé à Beyrouth de lui vendre le contenu de cette cargaison à un prix deux fois inférieur à ceux en vigueur sur les marchés internationaux.
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