Le sort des silos et l’opportunité de garder ou de démolir une partie de la structure détruite par l’explosion du 4 août 2020 au port ont été longuement débattus mercredi, lors d’une réunion de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports, de l’Énergie et de l’Eau que préside le député Sajih Attié.

L’idée autour de laquelle une entente semble s’être formée, selon les explications de M. Attié, est de "mettre en place un directeur du port de Beyrouth, qui préserverait ses caractéristiques naturelles et économiques et qui resterait dans le même temps un témoin du crime, suivant une formule convenable pour tous".

La commission, qui doit poursuivre la semaine prochaine l’examen du dossier, a chargé mercredi l’Ordre des ingénieurs de Beyrouth et de Tripoli d’examiner l’état des silos, sur base des rapports selon lesquels la partie sud peut être maintenue et de voir si tout le bloc peut être préservé. "Un monument commémoratif est indispensable. La question est de savoir quelle partie des silos il faudra garder et à quel coût. Il faudra que les deux ordres donnent des explications très précises parce que toute étude qui va à l’encontre de la décision du Conseil des ministres (prévoyant la destruction des silos) devrait être fondée sur des données scientifiques irréfutables et applicables", a-t-il ajouté, précisant que sans ces trois critères, c’est la décision du Conseil des ministres qui sera mise en œuvre "quitte à construire par la suite un monument commémoratif au port".

M. Attié a reproché aux détracteurs d’une destruction des silos de n’avoir pas réussi à démontrer que la structure peut être préservée et d’assumer la responsabilité de leur prise de position.