Bassam el-Cheikh Hussein, qui avait pris en otage jeudi sept personnes à la branche de la Federal Bank à Hamra, a entamé vendredi une grève de la faim, a annoncé l’ONG Mouttahidoun, dont les avocats suivent le dossier de près. Il aurait également menacé de se pendre s’il n’est pas relâché. Vendredi en soirée, la Federal Bank a déclaré que le dossier est désormais entre les mains de la justice.

Bassam Hussein est arrêté depuis jeudi. En fin de matinée, il s’était rendu à la police après avoir obtenu que la banque verse à son frère la somme de 30.000 dollars. Depuis, il est soumis à un interrogatoire au siège des services de renseignement des Forces de sécurité intérieure à Achrafieh. Jeudi en soirée, le procureur général près la Cour de cassation de Beyrouth, Ghassan Oueidate, a délivré un mandat d’arrêt à son encontre.

Vendredi matin, son frère, Atef, et des avocats de Mouttahidoun n’ont pas pu le rencontrer, alors que " jeudi soir, les avocats ont pu assister aux audiences ", a affirmé à Ici Beyrouth l’un d’entre eux. " Celles-ci se sont déroulées dans le respect total de la loi ", a-t-il poursuivi.

De leur côté, les proches et amis de Bassam el-Cheikh Hussein ont coupé la route à Ouzaï, en guise de protestation contre son arrestation.

Âgé de 42 ans, Bassam el-Cheikh Hussein avait pris en otage des employés et des clients de la Federal Bank. Il voulait, sous la menace de l’arme, retirer l’ensemble de son épargne qui s’élève à 210.000 dollars pour payer les frais d’hospitalisation de son père à l’hôpital al-Zahraa. Une information que l’établissement a démenti dans un communiqué, affirmant que le père de Bassam Hussein n’est pas à l’hôpital.