Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé lundi vouloir "un président de défi et non pas un président consensuel". " Nous voulons un nouveau président de la République, un président qui défie les politiques du (chef du Courant patriotique libre, Gebran) Bassil et du Hezbollah et qui soit courageux, souverainiste et réformiste par excellence ", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue à Meerab.

Constatant que la situation dans laquelle se trouve actuellement le Liban est " due aux politiques de l’axe de la moumanaa (axe obstructionniste syro-iranien) auxquelles ont adhéré certaines parties ", M. Geagea a relevé que "l’approche basée sur les gouvernements d’union nationale et l’élection d’un président qui soit consensuel nous a menés à la situation actuelle ".

"Nous ne pouvons pas nous entendre avec le Hezbollah pour élire un président de la République", a souligné M. Geagea, dans ce cadre. "Les autres ont une idéologie propre à eux, a-t-il poursuivi. Comment est-il donc possible de s’entendre avec eux ?" Pour le leader des FL, "il n’y a d’autres solutions que de s’entendre avec toutes les parties de l’opposition pour l’élection d’un nouveau chef de l’État". "L’opposition a une grande responsabilité à cet égard ", a insisté M. Geagea, notant que " celui qui fera échouer les efforts de l’opposition en vue d’élire un nouveau président qui lui ressemble serait traître car il permettrait de la sorte aux pôles au pouvoir d’élire un président qui leur ressemble ". Il a insisté, dans ce cadre, sur la nécessité d’élire un président qui "soit aux antipodes de toutes les politiques en vigueur". "Le président Michel Aoun est le plus faible chef de l’État de l’histoire du Liban", a-t-il encore affirmé.

Interrogé sur ses relations avec le parti socialiste progressiste, M. Geagea a affirmé qu’il est en bons termes avec le parti, mais le leader du PSP, "Walid Joumblatt a une approche de la présidentielle qui est différente de celle des FL".

Et M. Geagea de conclure : "Nous ne voulons pas le blocage, nous voulons paver la voie à l’élection présidentielle."