Le Front souverainiste pour le Liban a mis en garde mercredi contre les tentatives accélérées de former un gouvernement au sein duquel seront nommés des ministres proches de la structure au pouvoir. Il a estimé qu’une telle mesure pourrait constituer une alternative à l’élection d’un nouveau président de la République dans les délais constitutionnels.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le Front souverainiste pour le Liban a en outre appelé le Conseil constitutionnel à réfuter les rumeurs sur une volonté de modifier l’équation née des élections législatives.

Enfin, il a appelé les autorités concernées à tirer au clair la confusion au sujet du décret de naturalisation qui devrait être signé avant la fin du mandat présidentiel et "d’informer les Libanais selon quels critères la nationalité libanaise sera accordée à des étrangers".

Le 4 août, le quotidien français Libération avait publié une information accusant le chef de l’État Michel Aoun, le Premier ministre désigné Nagib Mikati, le ministre sortant de l’Intérieur Bassam Maoulaoui, et le ministre sortant des Finances Youssef Khalil, de "se partager le fruit de la vente" de 4.000 passeports libanais à "des étrangers fortunés", qui bénéficieraient également "d’un décret de naturalisation en cours de promulgation".