Le dossier de l’élection présidentielle a été au centre d’une rencontre informelle que M. Melhem Riachi, député du Metn-Nord, ancien ministre et membre du bloc de la République forte (bloc des Forces libanaises) a tenue hier dans un restaurant d’Antelias avec un groupe restreint de journalistes.

Au cours d’une discussion à bâtons rompus, M. Riachi a explicitement avancé la candidature du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, à la présidence de la République. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le député du Metn a indiqué qu’il avait pris une décision en ce sens après une série de contacts et de concertations avec les alliés et divers pôles d’influence. Il a souligné sur ce plan qu’il se rendra jeudi chez M. Geagea, à Meerab, pour lui demander de convoquer le bloc de la République forte à une réunion extraordinaire afin de débattre de sa démarche et de l’opportunité d’officialiser la candidature du leader des FL, compte tenu de la situation dramatique dans laquelle se débat le pays.

M. Riachi a précisé à Ici Beyrouth que "dans le contexte actuel, Samir Geagea est la seule personnalité qui est en mesure, s’il est élu président, d’entamer un dialogue sérieux d’égal à égal avec le Hezbollah". "Si M. Geagea est élu, le dialogue d’égal à égal, sur une base équilibrée, sera possible avec le Hezbollah, a affirmé l’ancien ministre. Aucun autre candidat ne sera en mesure, s’il est élu, de mener à bien un tel dialogue. Le pays a besoin aujourd’hui d’un président qui a une solide expérience politique, qui dépasse le passif de la dernière période et qui jette les bases d’un réel redressement plutôt que de s’inscrire dans la continuité de la phase destructrice qu’a connu le Liban".

Soulignant que la candidature du leader des FL est "un facteur positif, et nullement une démarche négative" sur la voie d’une sortie de crise, M. Riachi a déclaré: "Nous avons besoin d’un président qui a fait ses preuves au niveau d’une bonne perception de la chose publique. Or Samir Geagea a fait ses preuves lorsqu’il a géré les régions Est sur des bases sérieuses, rationnelles et professionnelles entre 1986 et 1988, à tel point que ces régions ont bénéficié d’une longue période de stabilité et de prospérité. Il avait réussi à mettre en place une administration dont les responsables étaient véritablement soucieux de la chose publique".

En conclusion, M. Riachi a souligné que "nous avons deux mois pour sauver le Liban".