L’ONG Amnesty international a réclamé le transfert du dossier du réfugié syrien mort sous la torture à la justice civile.
L’ONG Amnesty international a dénoncé la mort sous la torture au Liban, d’un détenu syrien et réclamé le transfert du dossier du tribunal militaire à la justice civile.
Dans un communiqué publié mardi sur le sujet, l’Ong internationale a souligné que la mort de Bachar el-Saoud (un réfugié syrien soupçonné d’appartenir à une cellule du groupe terroriste Etat islamique et torturé durant son interrogatoire par des agents du Sécurité de service) doit « servir de rappel aux autorités libanaises pour qu'elles s'attaquent à la torture dans leurs centres de détention ».
Bachar el-Saoud est mort d’une crise cardiaque et quatre agents du Service de sécurité de l’Etat avaient été placés en garde en attendant la fin de l’enquête menée par le Parquet militaire, annoncée par la justice libanaise.
« Bachar Abdel-Saoud est mort cruellement alors qu'il était sous la garde de la Sécurité de l'État. Les images de son corps meurtri et entaillé rappellent de manière affligeante la nécessité d'appliquer de toute urgence la loi anti-torture de 2017. Il est inacceptable que la torture continue d’être pratiquée dans les centres libanais de détention. Les autorités doivent y mettre un terme immédiatement », a déclaré à ce sujet Hiba Morayef, directrice régionale d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Elle a contesté la compétence du tribunal militaire dans cette affaire, estimant que ces juridictions d’exception devraient « limiter leur compétence à celle des infractions militaires commises par des militaires » « Pour garantir la transparence et l'impartialité (de l’enquête), le cas d'Abdel-Saoud doit être renvoyé d'urgence devant un tribunal civil. Sa famille mérite justice et réparation pour sa perte tragique », a martelé Mme Morayef.
Arrestation sans mandat
Amnesty International rappelle que des agents du Service de sécurité de l’Etat avaient interpellé le réfugié syrien à son domicile à Beyrouth le 31 août, sans présenter de mandat d'arrêt. « Selon Mohammed Sablouh, l'avocat chargé de l'affaire, la famille a reçu un appel d'un responsable du Service de sécurité de l'État quatre jours plus tard, le 3 septembre, leur demandant de récupérer son cadavre au siège de cet appareil à Tebnine, dans le sud du Liban. M. Sablouh et la famille refusent de récupérer le corps avant d'avoir reçu un rapport médico-légal indépendant et complet du médecin qui a examiné le corps », selon l’ONG qui rappelle également qu’après le tumulte provoqué par la fuite d'images et de vidéos montrant des ecchymoses et des entailles sur le corps d'Abdel-Saoud, la Sécurité de l'État avait publié un communiqué indiquant que « le réfugié syrien avait été arrêté pour possession d'un faux billet de 50 dollars et qu’il avait avoué être membre de l’EI. Ce service avait également annoncé une enquête interne ».
Cité par Amnesty, l’avocat de la famille du réfugié syrien a lui aussi plaidé pour « une enquête transparente devant le tribunal civil pour savoir ce qui s'est passé et pour déterminer les responsabilités ».
« Bachar Abdel-Saoud avait 30 ans lorsqu'il est mort et avait trois enfants, dont un nouveau-né d'un mois. Il avait quitté l'armée syrienne il y a huit ans et s'était installé au Liban pour travailler comme porteur. Il vivait avec sa famille dans le camp de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth », précise Amnesty International qui rappelle qu’elle avait documenté en mars 2021, « une série de violations contre 26 réfugiés syriens, dont quatre enfants, détenus pour des accusations liées au terrorisme entre 2014 et début 2021 ». « Parmi les violations figuraient des procès inéquitables et des actes de torture, notamment des coups avec des bâtons métalliques, l’usage de câbles électriques et de tuyaux en plastique », poursuit l’ONG en déplorant le fait que les autorités libanaises n’ont à aucun moment enquêté sur les allégations de torture, « même lorsque les détenus ou leurs avocats dévoilaient des actes de torture ».
Amnesty international renvoie aussi au cas de Ziad Itani, l’acteur libanais qui avait été arrêté par le même service de sécurité en 2017 sous de fausses accusations d'espionnage pour le compte d'Israël avant d'être jugé par un tribunal militaire puis relâché lorsqu’il était apparu qu’il avait été victime d’un coup monté. Il avait porté plainte en novembre 2018, contre l'ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des FSI, Suzanne el-Hajj, accusée d’avoir montée toute cette affaire contre lui, « mais aucune enquête sérieuse n’a été menée », selon Amnesty.
L’ONG Amnesty international a dénoncé la mort sous la torture au Liban, d’un détenu syrien et réclamé le transfert du dossier du tribunal militaire à la justice civile.
Dans un communiqué publié mardi sur le sujet, l’Ong internationale a souligné que la mort de Bachar el-Saoud (un réfugié syrien soupçonné d’appartenir à une cellule du groupe terroriste Etat islamique et torturé durant son interrogatoire par des agents du Sécurité de service) doit « servir de rappel aux autorités libanaises pour qu'elles s'attaquent à la torture dans leurs centres de détention ».
Bachar el-Saoud est mort d’une crise cardiaque et quatre agents du Service de sécurité de l’Etat avaient été placés en garde en attendant la fin de l’enquête menée par le Parquet militaire, annoncée par la justice libanaise.
« Bachar Abdel-Saoud est mort cruellement alors qu'il était sous la garde de la Sécurité de l'État. Les images de son corps meurtri et entaillé rappellent de manière affligeante la nécessité d'appliquer de toute urgence la loi anti-torture de 2017. Il est inacceptable que la torture continue d’être pratiquée dans les centres libanais de détention. Les autorités doivent y mettre un terme immédiatement », a déclaré à ce sujet Hiba Morayef, directrice régionale d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Elle a contesté la compétence du tribunal militaire dans cette affaire, estimant que ces juridictions d’exception devraient « limiter leur compétence à celle des infractions militaires commises par des militaires » « Pour garantir la transparence et l'impartialité (de l’enquête), le cas d'Abdel-Saoud doit être renvoyé d'urgence devant un tribunal civil. Sa famille mérite justice et réparation pour sa perte tragique », a martelé Mme Morayef.
Arrestation sans mandat
Amnesty International rappelle que des agents du Service de sécurité de l’Etat avaient interpellé le réfugié syrien à son domicile à Beyrouth le 31 août, sans présenter de mandat d'arrêt. « Selon Mohammed Sablouh, l'avocat chargé de l'affaire, la famille a reçu un appel d'un responsable du Service de sécurité de l'État quatre jours plus tard, le 3 septembre, leur demandant de récupérer son cadavre au siège de cet appareil à Tebnine, dans le sud du Liban. M. Sablouh et la famille refusent de récupérer le corps avant d'avoir reçu un rapport médico-légal indépendant et complet du médecin qui a examiné le corps », selon l’ONG qui rappelle également qu’après le tumulte provoqué par la fuite d'images et de vidéos montrant des ecchymoses et des entailles sur le corps d'Abdel-Saoud, la Sécurité de l'État avait publié un communiqué indiquant que « le réfugié syrien avait été arrêté pour possession d'un faux billet de 50 dollars et qu’il avait avoué être membre de l’EI. Ce service avait également annoncé une enquête interne ».
Cité par Amnesty, l’avocat de la famille du réfugié syrien a lui aussi plaidé pour « une enquête transparente devant le tribunal civil pour savoir ce qui s'est passé et pour déterminer les responsabilités ».
« Bachar Abdel-Saoud avait 30 ans lorsqu'il est mort et avait trois enfants, dont un nouveau-né d'un mois. Il avait quitté l'armée syrienne il y a huit ans et s'était installé au Liban pour travailler comme porteur. Il vivait avec sa famille dans le camp de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth », précise Amnesty International qui rappelle qu’elle avait documenté en mars 2021, « une série de violations contre 26 réfugiés syriens, dont quatre enfants, détenus pour des accusations liées au terrorisme entre 2014 et début 2021 ». « Parmi les violations figuraient des procès inéquitables et des actes de torture, notamment des coups avec des bâtons métalliques, l’usage de câbles électriques et de tuyaux en plastique », poursuit l’ONG en déplorant le fait que les autorités libanaises n’ont à aucun moment enquêté sur les allégations de torture, « même lorsque les détenus ou leurs avocats dévoilaient des actes de torture ».
Amnesty international renvoie aussi au cas de Ziad Itani, l’acteur libanais qui avait été arrêté par le même service de sécurité en 2017 sous de fausses accusations d'espionnage pour le compte d'Israël avant d'être jugé par un tribunal militaire puis relâché lorsqu’il était apparu qu’il avait été victime d’un coup monté. Il avait porté plainte en novembre 2018, contre l'ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des FSI, Suzanne el-Hajj, accusée d’avoir montée toute cette affaire contre lui, « mais aucune enquête sérieuse n’a été menée », selon Amnesty.
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