Pour cette troisième rentrée universitaire depuis le début de la grande crise économico-financière de 2019, l’engagement des étudiants à poursuivre, contre vents et marées, leurs études ne faiblit pas. Cette semaine, ce sont des visages enjoués et anxieux qui se succèdent aux portes des universités. Tandis que certains sont heureux de reprendre les cours, d’autres appréhendent déjà la fin du mois et espèrent pouvoir subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.

C’est près de 80% de la population qui est sous le seuil de pauvreté, plus de 50% des diplômés qui ne trouvent pas d’emplois et 77% des jeunes libanais qui disent réfléchir activement à s’établir à l’étranger. Les obstacles sont de plus en plus difficiles à surmonter, mais la résilience de ceux qui décident de rester est croissante.

L’éducation supérieure reste une priorité même si la dollarisation à raison de 20 à 100% éprouve une partie des étudiants et de leurs familles. Cependant les universités prennent en compte ce fardeau et accordent des bourses à une grande partie de leurs étudiants ce qui permet un tant soit peu de rééquilibrer la balance:

– Université Saint-Joseph: 80% des frais universitaires sont perçus en livres libanaises au taux de change de 6.000 livres et 20% en dollars. Plus de 50% des étudiants sont boursiers.

– Université américaine de Beyrouth (AUB): la totalité des frais universitaires est perçue en dollars ou son équivalent en livres libanaises. Plus de 40% des étudiants sont boursiers.

– Université libano-américaine (LAU): la totalité des frais universitaires est perçue en dollars ou son équivalent en livres libanaises. Plus de 70% des étudiants sont boursiers.

– Université Notre-Dame de Louaizé (NDU): la totalité des frais universitaires est perçue en livres au taux de change de 8.000 livres. Viennent s’ajouter 500 dollars par semestre ou leur équivalent en livres. Plus de 30% des étudiants sont boursiers.

– Université du Saint-Esprit Kaslik (USEK): la totalité des frais universitaires est perçue en dollars ou son équivalent en livres libanaises. Plus de 70% des étudiants sont boursiers.