Le député Kataëb du Kesrouan Sélim el-Sayegh a affirmé samedi vouloir " un président de confrontation qui n’appartient pas au camp du 8 mars ", tout en critiquant le mandat de Michel Aoun et ses succès présumés. Et d’ajouter: " Nous ne voulons pas que soit renouvelée l’approche qui domine le Liban depuis 6 ans ".

Dans un entretien à Radio Liban Libre, le député du Kesrouan a aussi attaqué le Hezbollah l’accusant de vouloir " contrôler le Liban par la politique, l’économie et la sécurité ". " Nous ne pouvons pas faire l’autruche, laisser de côté la question des armes et examiner uniquement les questions économiques ou autres. Les frontières sont poreuses, il y a de la contrebande, et les pays arabes se méfient de nous. Nous n’avons toujours pas de verdict dans l’affaire du port de Beyrouth à cause des armes, et l’oppression des médias est aussi causée par les armes ", a-t-il ajouté.

Concernant les relations des Kataëb avec les autres forces politiques, Sélim el-Sayegh a insisté sur la volonté de son parti et des Forces libanaises de se réconcilier, soulignant que " c’est un long chemin, mais que l’intention y est dans le but de sauver le pays ". Il a ainsi déclaré qu’il " n’y pas de désaccord personnel entre le chef des FL Samir Geagea et celui des Kataëb Samy Gemayel, uniquement un désaccord politique ". Le député Kataëb, qui s’est présenté aux élections sous la bannière de la contestation, a affirmé que la relation du parti est " très bonne avec la majorité des 13 députés de la contestation qui font passer l’intérêt du Liban en premier, bien que certains essaient de se démarquer des autres ". Et d’ajouter: " Le chef des Kataëb est préoccupé par le manque d’unité de l’opposition. Nous n’avons pas le luxe du temps et nous devons coordonner et dialoguer davantage entre nous. "

Au sujet de la candidature probable du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, Sélim el-Sayegh a enfin souligné que " son nom est avancé, mais en tant que parti politique, nous ne nommons pas un officier, militaire ou commandant de l’armée. Il serait la dernière option si le pays est dans l’impasse ".