Le porte-parole des Casques bleus a publié un communiqué lundi répondant aux critiques de l’axe de la moumanaa, accusant la Finul d’être devenue une " force d’occupation ". En cause : La résolution 2650, sur le renouvellement de la mission de la Finul, qui leur permet d’opérer indépendamment dans leur zone de déploiement.

La Force intérimaire des Nations-unies au Liban (Finul) a assuré lundi poursuivre sa mission  " en étroite collaboration avec les Forces armées libanaises quotidiennement, et cela n’a pas changé ".

Dans un communiqué en réponse au " informations erronées et trompeuses ", le porte-parole de la Finul a réaffirmé que les " soldats de la paix poursuivent leur engagement en faveur de la sécurité et de la stabilité au Liban –Sud et soutiennent les personnes qui y vivent ". Il a également précisé que la liberté de mouvement des troupes est " affirmée dans les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu renouvelant le mandat de la FINUL, y compris la résolution 1701 (2006) et la Convention sur le statut des forces de la FINUL signée en 1995 ".

La force onusienne est critiquée depuis le renouvellement de son mandat le 31 août. La résolution 2650, sur le renouvellement de la mission de la Finul, autorise les Casques bleus à " opérer de manière indépendante dans leur zone de déploiement et à effectuer des patrouilles annoncées ou non annoncées, conformément aux termes de l’accord sur le statut et le mandat de la force internationale ".

Plus tôt dans la journée, le bureau politique du mouvement Amal avait publié un communiqué critiquant " la modification du rôle de la Finul ". Le mouvement présidé par le chef du Parlement Nabih Berry considère que le  " mandat a été déformé  " du moment où les Casques bleus n’ont plus besoin de coordonner avec l’armée libanaise avant de patrouiller au Liban-Sud. Par ce communiqué, le mouvement Amal se joint au Hezbollah et à l’axe de la moumanaa dans sa diatribe contre la mission des Casques bleus alors que le dossier de la délimitation des frontières maritimes reste en suspens et que le secrétaire général du Hezbollah a menacé Israël de représailles en cas d’extraction du pétrole du champ de Karish.

Le Hezbollah et ses alliés sont montés au créneau, estimant " qu’avec le changement de sa mission, la Finul est devenue une force d’occupation ". Le représentant officiel de l’ayatollah Ali Khaménei au Liban, le cheikh Mohammad Yazbeck, a affirmé vendredi que  " la Finul devient une force d’occupation " et a reproché aux responsables politiques leur absence de réactions, accusant les forces de l’ONU  " de protéger l’ennemi sioniste en surveillant les Libanais et la Résistance  " (le Hezbollah). Et d’ajouter :  " Cette décision est un complot contre le Liban et sa souveraineté. "