La Sûreté générale a libéré Nada Homsi, une journaliste américaine qui avait été arrêtée le 16 novembre 2021 et dont la détention était arbitraire, selon Human Rights Watch et Amnesty International.

 

La journaliste américaine Nada Homsi a été libérée mercredi après-midi. Elle était en détention depuis le 16 novembre, en dépit d’un ordre de relaxation délivré par le Parquet de Beyrouth.

L’appartement de Nada Homsi avait été perquisitionné le 16 novembre sans ordonnance judiciaire par une unité de la Sûreté générale. Les agents de l’ordre y avaient trouvé une petite quantité de cannabis et avaient pris contact avec le Parquet qui a délivré un mandat d’arrêt contre la jeune femme et son partenaire, a déclaré son avocate, Diala Chehade. Neuf jours plus tard, le Parquet devait ordonner sa libération mais la Sûreté générale qui avait entre-temps émis un ordre d’expulsion à son encontre, continuait de la détenir arbitrairement; pour des motifs qui restent à ce jour inconnus. " Non seulement les agents de la Sûreté générale ont perquisitionné l’appartement de Nada Homsi sans exhiber de mandat judiciaire, mais ils ont également violé ses droits, lors de sa détention en lui refusant l’accès à un avocat ", a déclaré Aya Majzoub, chercheuse à Human Rights Watch.
" Le refus de la Sûreté générale de la libérer malgré l’ordre du ministère public est un abus de pouvoir flagrant et une atteinte inquiétante à l’État de droit ", a-t-elle poursuivi.
HRW souligne que Nada Homsi n’a pas été autorisée à contacter sa famille ou un avocat durant les six jours qui ont suivi son arrestation, alors que la Sûreté générale continuait d’insister qu’elle était détenue " pour des raisons de sécurité ".
Nada Homsi est une journaliste freelance américaine qui a travaillé pour plusieurs médias arabes et internationaux, notamment la National Public Radio (NPR) basée aux États-Unis.