La crise libanaise et le rôle local et transfrontalier du Hezbollah ont été évoqués durant l’entretien du prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane, avec son homologue émirati Mohammad ben Zayed al-Nahyane, qui l’a reçu à Abou Dhabi, deuxième étape d’une tournée que le dirigeant saoudien effectue sur les pays du Golfe.

Dans un communiqué conjoint au terme de la visite qui a duré deux jours aux EAU, les deux responsables arabes ont souligné " la nécessité pour le Liban d’engager des réformes politiques et économiques globales, afin qu’ils puissent les crises qui le secouent ". Concernant le Hezbollah, ils ont affirmé que " les armes devraient être limitées aux seules institutions légales de l’Etat ", jugeant tout aussi nécessaire pour le Liban " de ne pas être une plateforme pour des actes terroristes et un sanctuaire des organisations et des groupes qui ont dans leur ligne de mire la sécurité et la stabilité de la région ". Les deux dirigeants ont désigné nommément le Hezbollah dans ce cadre, avant de soutenir que " le Liban ne devrait pas non plus être une plateforme pour le trafic de drogue qui menace la sécurité des sociétés dans la région et dans le monde ".

Cette partie du communiqué saoudo-émirati renvoie au texte de l’initiative franco-saoudienne lancée conjointement samedi par le président français, Emmanuel Macron, et MBS dans la perspective d’un déblocage de la crise libanaise. Les deux dirigeants avaient également pressé le Liban d’engager des réformes structurelles. Ils avaient aussi jugé nécessaire que les autorités militaires aient le seul monopole des armes et appelé à l’application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le désarmement des milices.