Le phénomène devient de plus en plus inquiétant et dangereux: La série de braquages des banques se poursuit sans que les autorités ne bronchent, laissant ainsi prévaloir la loi de la jungle, que même des élus comme Cynthia Zarazir semblent encourager alors que normalement ils sont supposés légiférer et veiller sur le respect des textes en vigueur.

Jeudi, un déposant armé a pris d’assaut l’agence de la Bankmed à Nabatieh, exigeant le retrait de son dépôt qui est de 150.000 dollars. Yéhia Badreddine (55 ans), propriétaire d’un supermarché, a pris en otage les employés et a menacé de se suicider après avoir été informé que les caisses de l’agence ne contenaient pas cette somme. La prise d’otages a duré onze heures au terme desquels le quinquagénaire est sorti de la banque avec 11 000 dollars et le reste en livres libanais mais sur le taux de Sayrafa.

À Khaldé, un autre déposant, Moustafa Faour, a pris d’assaut dans la matinée le siège de la Fransabank, demandant aussi le retrait de ses épargnes.

Dans le même temps, la déposante Sally Hafez, qui avait été la première à braquer une banque (avec une fausse arme à la mi-septembre), s’est présentée jeudi devant la justice. Elle a été libérée sous caution financière, avec une interdiction de voyager pendant six mois