Le député Waddah Sadek a déclaré mercredi qu’il avait refusé de prendre part à la rencontre des élus du Changement, se tenant au domicile de la députée Paula Yacoubian depuis 15h30. "Je n’assisterai à aucune réunion du bloc parlementaire de la contestation tant que nous ne disposons pas d’une feuille de route claire et d’un mécanisme de travail cohérent. C’est pourquoi je demande à mes confrères de ne nommer aucun candidat à la présidence pour ne pas griller ses chances ", a-t-il indiqué à la chaîne télévisée libanaise al-Jadeed.

Les députés du Changement, constitués dans un premier temps en groupe de treize, font en effet face au défi de leur cohésion.

Après les discordances révélées mardi, lors des élections du bureau de la Chambre et des commissions, le député du Nord, Michel Doueihy, a annoncé formellement le jour-même son retrait du groupe.

Des échanges à fleurets mouchetés se sont ensuivis mercredi via Twitter entre les députés indépendants Mark Daou et Ibrahim Mneimné.

Le premier s’était porté candidat la veille à la position de secrétaire au sein du bureau de la Chambre, déjà occupée par le second, ce qui a conduit à la victoire, in fine, du député du 8 Mars Adnan Traboulsi.

Décrivant ce qui s’est passé mais d’une manière laconique, Marc Daou a déclaré que " d’aucuns ne voulaient pas de notre participation, nous nous sommes portés candidats et (les) avons défiés, nous nous sommes opposés à la configuration des commissions, nous nous sommes mis d’accord sur le fait de nous porter candidats et avons fait parvenir notre message ". Et d’ajouter, d’une manière plus claire : " Le pouvoir a délibérément présenté la candidature de Adnan Traboulsi contre notre collègue Ibrahim Mneimné et nous en ont notifiés avant le vote et nous avons décidé ensemble de maintenir nos candidatures plutôt que de nous retirer ".

En réponse, Ibrahim Mneimné a tweeté, sous une capture d’écran du tweet de Mark Daou : " Ce propos n’est pas précis. Mais par respect pour notre partenariat, je me contenterai de ce commentaire ".