Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a salué "une immense victoire du Liban, du peuple et de la Résistance" en évoquant la conclusion de l’accord avec Israël sur la délimitation de la frontière maritime, avant d’annoncer "la fin des mesures exceptionnelles" prises par son parti durant les négociations qui ont débouché sur cet accord.

Le chef du Hezbollah, dont le discours était diffusé sur un écran géant à l’ouverture d’un marché agricole dans la banlieue-sud de Beyrouth, a promis d’aborder "longuement ce dossier samedi, pour évaluer ce qui s’est passé et faire une projection sur l’avenir".

En attendant, il s’est dit satisfait de l’accord conclu "tant au niveau de la forme que du fond, parce que les autorités libanaises se sont montrées soucieuses de ne s’engager dans aucune forme de normalisation avec Israël". "Les propos sur une normalisation ou sur une reconnaissance de l’État hébreu n’ont aucun fondement parce que l’accord (scellé jeudi à Ras Naqoura) ne peut pas être considéré comme un traité, mais comme une entente", a-t-il analysé, répondant ainsi indirectement au Premier ministre israélien Yaïr Lapid, pour qui la signature de l’accord par le Liban "équivaut à une reconnaissance tacite de l’État d’Israël" par le pays du cèdre.

Quoi qu’il en soit, pour le Hezbollah, la page des négociations autour de la démarcation de la frontière maritime est tournée, ce qui justifie "la fin de la mobilisation qui avait été annoncée depuis plusieurs mois", a souligné Hassan Nasrallah.

Cette mobilisation avait été décrétée au moment où le parti chiite multipliait les menaces contre Israël alors que les pourparlers autour de la frontière maritime piétinaient. Il a critiqué ceux qui ont contesté l’accord, en estimant que "leur rancune les aveugle" et en insistant sur le caractère indirect des négociations menées avec Israël, par le biais des États-Unis.

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