Le Premier ministre sortant Najib Mikati se rendra la semaine prochaine au Caire, où il devra rencontrer le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, avec lequel il avait déjà eu un entretien mercredi en Algérie, en marge du sommet de la Ligue arabe. M. Sissi avait alors souhaité l’élection au plus tôt d’un nouveau président au Liban et donné ses directives pour que l’Égypte fournisse à Beyrouth les médicaments et les doses de vaccin contre le choléra dont il a besoin.

Ce voyage intervient après la séance parlementaire qui s’est tenue jeudi pour débattre de la lettre adressée par l’ex-président de la République Michel Aoun à la Chambre, lui demandant de retirer à M. Mikati le mandat en vertu duquel il avait été chargé de former un gouvernement. À l’issue de cette séance, le Parlement avait confirmé que le gouvernement sortant pouvait continuer à expédier les affaires courantes " conformément aux principes constitutionnels ".

Journée chargée au Grand Sérail

M. Mikati a d’ailleurs eu vendredi un programme chargé au Grand Sérail. Il a ainsi rencontré l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari. Les discussions ont porté sur les relations bilatérales et l’accord de Taëf, à la lumière de la rencontre que l’ambassade saoudienne organise samedi à l’Unesco, pour le 33ᵉ anniversaire de cet accord qui a mis fin à la guerre libanaise.

Le Premier ministre a également reçu la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka. Il a par ailleurs présidé une réunion consacrée à la lutte contre le choléra et les efforts déployés par les autorités libanaises, en collaboration avec les pays et organismes donateurs, pour empêcher la propagation de la maladie.

Ont pris part à la réunion notamment les ministres sortants de la Santé, Firas Abiad, de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, et de l’Énergie, Walid Fayad, ainsi que les ambassadeurs de l’Union européenne, des États-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Chine, d’Arabie saoudite, de Corée du sud, de Suisse, d’Autriche, d’Australie, d’Allemagne, du Danemark, d’Italie et du Canada, et plusieurs diplomates.

Des représentants de la Banque mondiale, de l’Organisation mondiale de la santé, du Haut-Commissariat pour les réfugiés, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de l’Unicef, de l’Unité de gestion des catastrophes à la présidence du Conseil et du Conseil de développement et de reconstruction y ont également assisté.