Le bloc parlementaire du " Liban fort " (Courant patriotique libre) a lancé mardi une double attaque contre les parties qui bloquent les réunions du Conseil des ministres d’une part et contre le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, de l’autre.

" Il n’y a plus aucune explication ou justificatif à l’absence de réunions du Conseil des ministres ", a indiqué le bloc dans un communiqué à l’issue de sa réunion en ligne sous la présidence de son chef, le député Gebran Bassil.
" Le blocage a dépassé le seuil des tiraillements politiques pour constituer désormais une atteinte directe aux gens, atteinte dont la responsabilité retombe sur toutes les parties qui bloquent ces réunions ", indique le communiqué.

" Comment le gouvernement ne se réunit-il pas dans un pays où la monnaie nationale s’effondre en continu ? Comment le Conseil des ministres ne se réunit-il pas alors qu’il est constitutionnellement chargé de trouver des solutions financières et économiques aux crises dont souffrent les Libanais ", ajoute le texte.

" Le gouvernement est appelé à se réunir, sinon, il aura provoqué sa propre chute au plan constitutionnel, politique et populaire. Son silence est un silence complice ", a estimé le bloc aouniste.

" La Chambre devrait demander des comptes au gouvernement conformément aux usages du régime parlementaire et à la lumière de la non-convocation du Conseil des ministres et de l’absence de règlement de la crise ", souligne le bloc, d’autant, que le cabinet " laissé le gouverneur de la Banque centrale se livrer à des abus de pouvoir et prendre des décrets de manière anarchique sans aucune étude de leurs répercussions sur la vie politique libanaise ".

Le bloc parlementaire du CPL a mis l’accent dans ce cadre sur la " nécessité de l’audit dans les comptes de la Banque centrale pour faire la lumière sur le sort des fonds des déposants et en application des demandes de réformes exigées par la communauté internationale ". Le bloc a dénoncé dans ce cadre " la politique d’usure menée par le gouverneur de la BDL pour torpiller l’audit et pousser Alvarez & Marsal à se retirer du processus ".

Accusant Riad Salamé de " rébellion contre les décisions du Conseil des ministres ", le bloc a annoncé " étudier les mesures légales et judiciaires à prendre contre le gouverneur rebelle, dans la mesure où il a échoué dans son devoir de sauvegarder la monnaie nationale, a provoqué l’effondrement de cette dernière par ses décisions et a torpillé le pouvoir d’achat des gens ". Il appelle enfin le gouvernement à " nommer un remplaçant au gouverneur contre lequel les poursuites se succèdent au Liban comme à l’étranger ".

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