Le rideau tombe sur le huitième acte de "la mascarade présidentielle" qui, sans aucune surprise, n’a pas abouti à l’élection d’un président. Comme à chaque fois, un défaut de quorum a été provoqué au terme du premier tour. La séance a été levée. Prochain rendez-vous: le jeudi 8 décembre à 11 heures.

Cent onze députés sur les 128 ont pris part à cette session au cours de laquelle 37 voix pour Michel Moawad, 4 voix pour Issam Khalifé, 2 pour Ziyad Baroud, 52 bulletins blancs, 9 bulletins avec la mention "Liban nouveau", 1 bulletin avec la mention "Pour le Liban " et 4 bulletin annulés. Un député a par ailleurs voté pour Badri Daher, l’ancien directeur général des douanes, proche du camp de l’ancien président Michel Aoun et détenu dans l’affaire de l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, et un autre pour Béchara Abi Younes, candidat à la présidentielle.

À l’ouverture de la séance, Antoine Habchi, député du bloc parlementaire des Forces libanaises, a contesté le blocage par les députés du 8 Mars des séances parlementaires. "Si le blocage était un droit acquis, le règlement intérieur du Parlement n’aurait pas exigé des députés de présenter une excuse pour justifier leur absence. Tout ce qui se passe ôte au Parlement son rôle."

"La balle est dans votre camp pour faire appliquer la Constitution, d’autant qu’une partie des députés qui bloquent les séances sont proches à votre camp, a encore lancé M. Habchi. Nous souhaitons que vous appelez les députés à rester dans l’hémicycle pour appliquer la démocratie."

"Je suis le plus soucieux pour l’élection d’un président de la République. De tels propos ne sauraient m’être adressés", a répliqué M. Berry.