L’ambassadeur de Grande-Bretagne au Liban, Hamish Cowell, s’est rendu pour la première fois mercredi à Tripoli. Une visite dont le but est de " comprendre, sur le terrain, l’impact de la crise socio-économique sur les Tripolitains et d’évaluer celui des projets socio-économiques, financés par le Royaume-Uni, sur les bénéficiaires ", selon un communiqué publié vendredi par la chancellerie.

M. Cowell a eu des entretiens avec de nombreuses personnes qui oeuvrent pour la promotion de la réconciliation et de la cohésion sociale et pour aider les jeunes Tripolitains à avoir des opportunités de travail. Il a aussi visité les ONG dont les activités sont soutenues par l’ambassade.

Le diplomate s’est ainsi rendu au Centre de commandement et de contrôle du Liban-nord, financé par le Fonds britannique pour les conflits, la sécurité et la stabilité (CSSF). Les responsables du centre lui ont expliqué comment celui-ci permet aux Forces de sécurité intérieure de mieux prévenir et de combattre le crime, gérer les menaces et assurer la sécurité des habitants de la ville.

Au café de l’ONG MARCH, également financé par le CSSF britannique, de jeunes Tripolitains ont partagé leur vécu avec M. Cowell et lui ont expliqué comment ce projet a contribué à changer leur quotidien, en créant un espace de dialogue sûr et en les soutenant.

Au " Tripolives " dirigé par le British council, il a découvert Tripoli, son patrimoine riche, sa culture et son histoire, avant de participer à une table ronde en présence de représentants de l’Organisation internationale pour les migrations, du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et de la Croix-Rouge libanaise, au sujet de l’immigration clandestine et du soutien aux survivants des embarcations qui ont fait naufrage.

A la fin de sa tournée, le diplomate est allé à la rencontre des familles de Hay el-Tanak, un des quartiers les plus défavorisés de la ville. Dans une déclaration qu’il a faite avant de regagner Beyrouth, M. Cowell a déploré l’impact " dévastateur de la situation économique désastreuse " au Liban sur les habitants de Tripoli.

Commentant les résultats de sa visite, il a affirmé : " Il y a un énorme potentiel humain et économique à Tripoli, comme dans tout le Liban. Il est crucial de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour libérer le grand talent et le potentiel du pays, et assurer ainsi un meilleur avenir aux Libanais ".