Le Premier ministre sortant, Najib Mikati a déclaré que le " Liban est l’un des pays qui a le plus souffert des actes terroristes qui ont frappé de nombreuses régions ". Il a cependant mis l’accent sur le " travail considérable de l’armée libanaise qui a toujours réussi à contrer ce phénomène et interrompre certaines opérations en arrêtant les membres qui y sont impliqués ".

Il a, dans ce sens, souligné que " la responsabilité de la lutte contre le terrorisme n’incombe pas seulement à l’appareil sécuritaire, d’où la nécessité d’une collaboration entre différentes instances et d’une mise en commun des informations et des expertises en la matière ".

Dans le cadre d’un symposium portant sur les " mécanismes de coordination dans la lutte contre le terrorisme ", M. Mikati s’est penché sur " le terrorisme qui constitue désormais une menace collective pour le monde entier, sans distinction de pays, de religion ou d’identité culturelle ". Le seul but d’un tel phénomène est de " répandre la haine, de semer la zizanie et de faire tomber des innocents ".

Et de poursuivre : " Notre réunion aujourd’hui est l’aboutissement d’ateliers intensifs qui ont eu lieu au Grand Sérail ". Il a remercié le Secrétariat général du Conseil des ministres pour son suivi en faveur du programme de lutte contre le terrorisme (crime organisé, actes terroristes, cybercriminalité, etc.). Il a également remercié l’Union européenne et les gouvernements espagnol, français et italien pour leur partenariat stratégique avec le Liban, collaboration qui vise à mettre fin au terrorisme.

Actes du symposium

Le symposium a réuni le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, le ministre sortant de la Justice Henry Khoury, et les parties prenantes au projet.

Au cours de son allocution, la coordinatrice nationale de la cybersécurité au Liban, Lina Oueidat, a souligné l’importance de ce programme financé par l’Union européenne, tandis que le directeur du programme de lutte contre le terrorisme a précisé qu’ " une quinzaine d’institutions libanaises sont assistées pour permettre aux autorités nationales de combattre le terrorisme et la cybercriminalité et de mettre en avant les droits humains " . Par conséquent, " le cadre juridique est revu et la coordination entre les agents de sécurité renforcée " , a-t-il conclu.

De son côté, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE), Ralph Tarraf, a estimé que la lutte contre le terrorisme constitue un dossier important pour l’UE. " L’explosion qui s’est produite à Madrid en 2004 a poussé les Européens à centrer leurs efforts sur l’élaboration de politiques efficaces et l’adoption d’une stratégie européenne de lutte contre le terrorisme " , a-t-il indiqué.  " Les régions les plus à risque (Moyen-Orient et Afrique du Nord) sont les premières concernées par ce programme " , a-t-il déclaré.

L’ambassadeur d’Espagne au Liban, Jesús Santos, a lui, salué le travail du Comité national pour la cybersécurité, précisant que les " visites mutuelles entre le Liban et l’Espagne ont conduit à des résultats positifs en matière de lutte contre le terrorisme ". Il a réitéré l’engagement de l’Espagne à soutenir le Liban dans ce domaine, surtout que " le terrorisme constitue une menace pour les valeurs communes que sont la liberté et le droit de vivre en sécurité " .