Au deuxième jour de sa visite officielle de Beyrouth, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a tenu une réunion avec les chefs des principales communautés libanaises chrétiennes et musulmanes, pour un tour d’horizon de la crise locale et des perspectives de règlement.

L’importance de cette réunion réside dans le fait qu’elle a donné aux dirigants spirituels l’occasion de lancer un même appel pour un dialogue qui transcende les divisions politiques et communautaires.

Dans un communiqué conjoint, diffusé par le bureau de presse de l’Onu à Beyrouth, les participants ont " confirmé leur engagement en faveur de l’ouverture, de la tolérance et de la coexistence en tant qu’essence de l’identité et de la stabilité du Liban ".

Ils ont souligné l’importance de " sauvegarder ces valeurs, qui sont au cœur de la foi, surtout en cette période difficile de grave crise financière et socio-économique qui affecte lourdement la population " libanaise, selon le texte. Les participants ont aussi exprimé leur " détermination à se concentrer sur tout ce qui est de nature à rassembler les Libanais ", encourageant leurs communautés respectives à " adopter le dialogue comme moyen de résoudre les différends dans un esprit de consensus et de solidarité ".

Ils ont en outre fait part d’un " désir commun à toutes les communautés religieuses de voir le Liban se remettre sur pied ", s’engageant à " faire tout leur possible pour redonner espoir à son peuple ".

Toujours selon le communiqué, la réunion a été " une occasion pour confirmer de nouveau le soutien des Nations Unies au Liban, pour qu’un terme soit mis à la crise qu’il traverser et épargner à son peuple davantage de souffrances ".

M. Guterres s’était entretenu avec les patriarches arménien orthodoxe, Aram 1er, grec-orthodoxe, Youhanna X, maronite, Béchara Raï, le mufti de la République, Abdel Latif Deriane, le cheikh akl druze, Sami Abi el-Mona, et cheikh Mahdi Yahfoufi, représentant le vice-président du Conseil supérieur chiite, Ali el-Khatib.

Dans la journée, le chef des Nations unies doit s’entretenir avec le Premier ministre, Nagib Mikati, et se rendre sur le site de l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth.
M. Guterres était arrivé dimanche à Beyrouth, pour une visite officielle de quatre jours qu’il a entamée par un entretien avec le président Michel Aoun.