Le métropolite Mgr Elias Audi a réaffirmé dimanche dans son homélie, que " l’élection d’un président de la République et la formation d’un gouvernement qui mènera des réformes sérieuses et radicales représentent le seul moyen de sortir de l’effondrement ". " Nous ne pouvons pas demander à des étrangers de nous aider tant que nous ne nous aidons pas nous-mêmes, " a-t-il martelé, en déplorant le fait que " l’élection d’un président semble être devenue un détail insignifiant dans un État démembré, avec un Parlement éparpillé, au sein duquel les partis se renvoient la balle dans une atmosphère tendue et de défi, en foulant au pied la Constitution et l’accord de Taëf ? "

En la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, au centre-ville de Beyrouth, où il a présidé la messe dominicale du Nouvel an, Mgr Audi a dit espérer que " les députés qui sont conscients de l’importance de leur rôle, se soulèveront contre ce statu quo, exigent l’application de la Constitution et l’ouverture d’une séance électorale qui ne sera levée qu’avec l’élection d’un président capable de redonner à la présidence son véritable rôle, un président qui symbolise l’unité nationale et qui soit garant du respect de la Constitution. "  " Mais quelle Constitution doit-il protéger ? ", s’est interrogé le métropolite. " Celle qui était une référence pour le président Fouad Chehab ? Celle qui a permis au président Sleiman Frangié d’être élu avec une seule voix de plus face à son adversaire ? Ou celle qu’on a défigurée en manipulant son interprétation ? " a-t-il déploré, avant d’affirmer : " Si une entente autour du nom d’un chef de l’État était requise, la Constitution aurait prévu la désignation et non pas l’élection d’un président ".

 

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