Le député Fouad Makhzoumi a réitéré vendredi son soutien à la candidature du député Michel Moawad à la présidence de la République.

" Toutefois, si l’opposition souverainiste parvient à s’entendre sur un autre candidat ayant les mêmes caractéristiques souverainistes et réformistes que M. Moawad, nous pourrions éventuellement nous entendre avec lui sur un plan de sauvetage, et non dans le cadre de compromis comme c’est généralement le cas ", a-t-il ajouté, à l’issue d’une rencontre avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea à Meerab.

Un tel plan politique, d’après lui, " n’aboutirait que s’il s’accompagne d’un programme de réforme qui ne peut voir le jour qu’en présence d’un chef de l’État et d’un gouvernement ". D’où " l’importance de créer une cellule de travail centrée sur l’économie et capable de coopérer avec les institutions internationales afin de trouver des solutions ", a-t-il déclaré.

M. Makhzoumi a rappelé que " le nombre de députés faisant partie de l’opposition souverainiste dépasse les 45 et que tous s’accordent sur le nom d’un candidat ". " Nous cherchons aujourd’hui à élever le nombre de voix à 60, ce qui pourrait encourager les députés indécis à choisir entre le système actuel et le projet de réforme ", a-t-il précisé.

Il a souligné que les " 128 députés ont été élus sur la base du respect de la Constitution, de la garantie d’un avenir meilleur et de la relance économique ". Malheureusement, " bon nombre de députés ont choisi, lors des séances électorales, de déposer des bulletins blancs ou d’avancer des noms qui ne sont pas sérieux, ce qui prouve leur refus de parvenir à l’élection d’un chef de l’État ", s’est-il désolé.

Sur la situation économique au Liban, M. Makhzoumi a indiqué qu’elle " risque de se détériorer davantage si l’élection d’un président et la formation d’un gouvernement ne se font pas dans de brefs délais " et si " elles ne s’accompagnent pas des réformes nécessaires qui permettraient de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international ".

Considérant que depuis 2005, les décisions au Liban étaient du ressort d’un parti spécifique, le Hezbollah, " la coopération de tous est aujourd’hui impérative, pour une sortie de crise ". Il a indiqué que bien qu’il refuse toute idée de guerre civile, il n’abandonnera pas le projet de souveraineté et de réforme et son attachement à la reconstruction de l’État.