Le métropolite de Beyrouth Elias Audi a dénoncé l’arrestation de l’activiste William Noun, appelant dans ce cadre à " mettre fin à ce harcèlement immoral des familles des victimes (de l’explosion au port de Beyrouth) et cette transgression non professionnelle de la loi ". Soulignant la nécessité " d’imposer la justice ", il a relevé que " ceux qui bloquent l’enquête et tentent de fuir la justice n’échapperont pas à la justice divine ".

Dans une homélie incendiaire dimanche, en la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes au centre-ville de Beyrouth, Mgr Audi s’est indigné contre le pouvoir qui " exerce sa force sur le faible, même s’il est dans son droit, et qui se montre conciliant avec le coupable et le corrompu, soit par complicité, soit par crainte. "

Et d’ajouter : " Ceux qui ont été dérangés par la colère d’un jeune homme qui a exprimé ce que ressent son cœur blessé et qui a brisé des vitres au Palais de Justice, réalisent-ils qu’une grande partie de la capitale a été détruite, que les corps de centaines de ses fils ont été déchiquetés et que l’explosion a blessé des milliers de personnes ? Et ils vont jusqu’à renier aux proches des victimes le droit de demander la justice et la vérité. "

Il a en outre fustigé ceux " qui font la sourde oreille aux gémissements des affamés et aux sanglots des mères, des enfants et des malades ", et qui " s’évertuent de bloquer l’enquête, s’en prennent aux proches des victimes, et veulent cacher la vérité et faire taire la justice ".