Le Conseil des ministres terminé, une réunion ministérielle consacrée à la crise au sein du secteur de l’enseignement public s’est tenue mercredi au Sérail. Quelques heures plus tôt, les enseignants du public avaient manifesté, Place Riad el-Solh, pour protester contre la dévaluation effroyable de leurs salaires, qui sont passés en moyenne de l’équivalent de 1000 dollars mensuels à près de 60 dollars avec la dépréciation de la livre qui a perdu plus de 90% de sa valeur.

La réunion s’est tenue sous la présidence du Premier ministre sortant Najib Mikati, en présence du ministre sortant de l’Éducation Abbas Halabi, les ambassadeurs de l’Union Européenne au Liban Ralph Tarraf, et d’Allemagne Andreas Kindl, ainsi que des représentants de la Banque mondiale, de l’Unesco et de l’Unicef. M. Halabi a mis l’accent sur la gravité de " la crise au sein de l’éducation ", précisant que " les élèves de l’enseignement public perdent chaque jour une occasion d’apprendre et de construire leur avenir, et qu’il est de leur droit naturel d’obtenir une éducation de qualité, surtout ceux qui n’ont pas les moyens d’accéder au privé ". M. Halabi a mis l’accent sur les réformes au sein de son département, précisant entre autres que le bilan financier du ministère est posté chaque mois sur son site.

Soulignant que les écoles dont les enseignants maintiennent leur grève doivent rouvrir leurs portes, le ministre a demandé aux diplomates et aux représentants des organisations internationales, l’autorisation d’utiliser les fonds internationaux alloués au Liban, pour soutenir les enseignants. "Nous comptons beaucoup sur votre coopération, votre générosité et votre foi dans la réforme que nous menons", a-t-il lancé à ses hôtes qui doivent tenir une réunion en vue discuter de la proposition libanaise.