Après l’annonce, par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, que le Liban a perdu le droit de vote à l’Assemblée générale des Nations Unies, le ministère des Affaires étrangères s’est empressé de préciser que " le Liban versera immédiatement sa contribution ".

L’annonce par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres que le Liban a perdu le droit de vote à l’Assemblée générale des Nations Unies, pour ne pas avoir payé sa contribution minimale au budget de l’organisation, a suscité l’émoi au sein de l’opinion publique libanaise. Et pour cause : comment le pays des Cèdres, un des membres fondateurs de l’organisation internationale, et dont l’un des ambassadeurs à l’ONU, Charles Malek, a contribué à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, en est-il arrivé à tomber si bas ?

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a ainsi annoncé, dans une lettre jeudi, que le Liban a perdu ce droit de vote pour ne pas avoir payé sa contribution minimale aux dépenses de l’Organisation, soit la somme de 1.835.303 dollars.

Cette décision a été prise en vertu de l’Article 19 de la Charte des Nations Unies qui stipule que si le montant des arriérés d’un pays est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées, il ne peut plus jouir de cette prérogative.

Outre le pays du Cèdre, cinq autres pays sont concernés par cette suspension du droit de vote. Il s’agit du Soudan (61.686 dollars), du Venezuela (76.244.991 dollars), de la Guinée équatoriale (619.103 dollars), du Gabon (61.686 dollars) et de la République dominicaine (20.580 dollars).

Le ministère des Affaires étrangères

Vendredi en journée, le ministère libanais des Affaires étrangères a réagi à cette annonce, en indiquant que  " les étapes relatives à ce paiement ont été finalisées " .

 " Après les contacts entrepris avec le Premier ministre sortant et le ministre sortant des Finances, il s’est avéré que le versement de la somme se fera immédiatement afin de réserver les droits du Liban à l’ONU " , a ajouté le ministère dans un communiqué.

Précédents

Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que le Liban se trouve dans cette situation. Son droit de vote avait été suspendu en 2020, puis lui avait été restitué lorsqu’il avait payé la somme due. Même cas de figure en 2002 et en 2003, lorsque le pays n’avait pas déboursé la somme de 1.113.100 dollars pour les années écoulées.