Le député Akram Chehayeb a insisté lundi sur l’urgence de procéder à un sauvetage du secteur de l’éducation, qu’il considère " aussi important que celui de la santé et de l’électricité ", appelant à " ne plus lier l’enseignement qui se fait l’avant-midi à celui de l’après-midi, puisque tous les besoins en la matière sont assurés pour la deuxième tranche ".

Il convient de rappeler dans ce contexte que la stratégie RACE, pilotée par les autorités nationales avec le soutien des Nations Unies, a prévu au lendemain de la détérioriation rapide des conditions économiques et sociales au Liban depuis 2019, une intégration des réfugiés syriens au sein des écoles publiques par le biais de l’ouverture d’un " second shift ", des classes dédiées à l’enseignement des Syriens l’après-midi.

Dans le cadre d’une conférence de presse qu’il a tenu dans la matinée au nom du Parti socialiste progressiste (PSP) à l’occasion de la Journée mondiale de l’Éducation, M. Chehayeb a souligné que la responsabilité à ce niveau est nationale et qu’elle incombe à tout un chacun et non seulement au ministre de l’Éducation. Toutefois, puisque ce dernier est " le garant de la bonne continuité de ce secteur, les réformes devraient être lancées à partir de son ministère ". Le député du PSP s’est également prononcé en faveur d’une réunion du gouvernement pour régler cette question, n’écartant pas la possibilité de tenir une séance parlementaire consacrée au dossier de l’Éducation.

" Nous tentons de savoir s’il s’agit d’une manœuvre délibérée pour appauvrir environ 40 000 enseignant(e)s et leurs familles, s’est-il interrogé. Tant que les donateurs refusent de tenir leurs promesses vis-à-vis du ministère de l’Éducation, pourquoi le gouvernement ne procèderait-il pas à débourser de l’argent dans le secteur de l’éducation au lieu de s’acharner uniquement sur les problèmes d’électricité ? ".

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