La ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a mis l’accent sur la nécessité d’une reprise, "sans délai, en toute transparence et indépendance, et à l’abri de toutes interférences politiques, de l’enquête nationale sur l’explosion survenue sur le port de Beyrouth, le 4 août 2020".

Mme Colonna a tenu ces propos lors d’une séance de questions ouvertes au Sénat français. Elle répondait à une question du sénateur des Français établis hors de France, Olivier Cadic, sur la politique française à l’égard du Liban. M. Cadic avait récemment effectué une visite de quelques jours à Beyrouth.

"Au Liban, la France n’a qu’un but, le bien-être du peuple libanais", a-t-elle souligné d’emblée en réaffirmant le soutien que Paris apporte au pays du cèdre sur les plans humanitaire, économique et politique.

Mme Colonna a jugé "essentiel" que la lumière soit faite sur l’affaire du port, en rappelant que "la France reste disponible, et le Liban le sait, pour apporter toute aide nécessaire dans cette enquête". "Justice doit être rendue, et les responsables de ce drame doivent rendre des comptes", a-t-elle insisté.

Elle a par ailleurs réaffirmé la nécessité pour les responsables libanais de "dépasser le blocage politique actuel" afin de pouvoir élire sans tarder un nouveau président de la République.

Au terme de l’intervention de Mme Colonna, le sénateur Cadic a repris la parole pour rappeler que "pour beaucoup, aucune solution, économique, politique ou sécuritaire n’est envisageable au Liban tant que l’occupation iranienne du Hezbollah durera". "Nous devons appuyer toutes les initiatives qui visent à rétablir la neutralité du Liban. Quatre-vingts pour cent des Libanais vivent sous le seuil de la pauvreté. Ne les oublions pas", a-t-il conclu.