Les écoles catholiques privées, qui sont au nombre de 350 au Liban, fermeront leurs portes pour une " période de répit ", allant du 9 au 14 février, en raison des difficultés socio-économiques. " Ce congé, comme nous avons décidé de l’appeler, est porteur d’un message très clair, adressé aux responsables politiques du pays ", a affirmé le secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, à Ici Beyrouth.

" Tout le monde est fatigué aujourd’hui. Enseignants, parents, élèves, corps administratif… Nous travaillons tous dans des circonstances anormales ", a-t-il indiqué, avant de lancer un appel aux dirigeants " d’assumer leurs responsabilités et de procéder, dans l’immédiat, à un déblocage de la situation ". Cette phase dans laquelle les écoles catholiques s’engageront en février " est une manière de faire entendre notre voix, au moment où notre besoin en termes de salaires et de frais de fonctionnement (mazout, fourniture, etc.), est actuellement de 30 millions de dollars ", confie le père Nasr. " Les donations que les écoles catholiques perçoivent  d’organisations non gouvernementales et d’instances internationales ne pourvoient malheureusement pas au tiers de nos besoins ", a-t-il précisé.

Et de déclarer : " Nous avons certes pris des mesures que nous savons insuffisantes, mais nous adapterons nos décisions aux circonstances, dans le futur proche. Pour le moment, des aides sont assurées aux enseignants, les frais de transport ont été revus et l’enseignement se fait dans certains cas sur une durée de 4 jours par semaine au lieu de 5 ".