Près de dix mille nouveaux cas de cancer seraient enregistrés annuellement au Liban, selon un conseiller du ministre de la Santé. Même en l’absence de statistiques précises, il est clair, selon lui, que les cas de cancer sont en augmentation avec le recul du budget alloué par le ministère au traitement de la maladie.

A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, un sit-in a été observé samedi après-midi devant le Grand sérail pour contester les décisions officielles qui affectent le traitement des malades du cancer et l’efficacité de la prévention de la maladie.

Parmi les manifestants, des malades ont fait part de leur crainte de mourir à tout moment, si la subvention sur les médicaments qui leur sont nécessaires est entièrement levée. La pénurie de médicaments sur le marché a également provoqué une dégradation brusque de l’état de nombreux patients, faute d’accès à leur traitement à temps.

Pour rappel, le ministère de la Santé a décidé de lever la subvention sur une partie des médicaments pour le cancer, disponibles sous forme de générique à un prix moindre, et de subventionner les médicaments génériques. Or, au vu de la dévaluation de livre, le budget du ministère de la Santé alloué au traitement et la prévention du cancer se réduit, ainsi que l’accès des patients aux médicaments.

Cela n’est pas sans avoir des répercussions directes sur le nombre des cas de cancer au Liban, et de décès qui en résultent. Ainsi, le conseiller du ministre de la Santé, Arafat Toufeily, a précisé au quotidien an-Nahar que près de dix mille nouveaux cas de cancer sont enregistrés annuellement au Liban. Même en l’absence de statistiques précises, il est clair, selon lui, que les cas de cancer sont en augmentation avec le recul du budget alloué par le ministère au traitement de la maladie.

" Lever les subventions est une peine de mort ", " Mettez fin à votre corruption pour que nous ayons accès à notre traitement ", pouvait-on lire sur des pancartes portées par des manifestants.

Présent parmi les manifestants devant le Grand sérail, le président de l’Ordre des pharmaciens Joe Salloum a considéré que " priver de médicament les malades du cancer équivaut à un crime prémédité ".