L’Iran «soutiendra résolument» le Hezbollah (conseiller du guide suprême)
Ali Akbar Velayati, principal conseiller en politique étrangère du guide suprême iranien, observe lors de la signature d’un accord entre l’université d’Alep et l’Université islamique Azad de Téhéran, le 7 novembre 2017, dans la ville d’Alep, au nord de la Syrie. ©George Ourfalian / AFP

Un haut conseiller du guide suprême iranien a affirmé dimanche que l’Iran «soutiendra résolument» le Hezbollah dans ses efforts pour affronter Israël, rival régional de Téhéran.

Ces déclarations d’Ali Akbar Velayati interviennent alors que le Liban subit des pressions des États-Unis et d’Israël pour désarmer le Hezbollah, engagé dans plus d’un an d’hostilités avec Israël depuis le début de la guerre à Gaza.

«Le Hezbollah, en tant que l’un des piliers les plus importants du front de la résistance, joue un rôle fondamental dans la confrontation avec le sionisme», a déclaré Velayati, cité par l’agence officielle IRNA, lors d’une rencontre avec le représentant du Hezbollah à Téhéran.

«La République islamique d’Iran, sous la direction et les ordres du guide (suprême), continuera de soutenir résolument ce groupe précieux et dévoué sur les lignes de front de la résistance», a-t-il ajouté.

L’Iran soutient depuis des années ce qu’il appelle l’«axe de la résistance», un réseau de groupes armés hostiles à Israël comprenant le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza et les rebelles houthis au Yémen.

Le Hezbollah a été affaibli par sa récente guerre avec Israël et par la chute de Bachar al-Assad en Syrie, qui lui assurait un lien terrestre avec l’Iran.

Le Liban s’est engagé à désarmer le mouvement, en commençant par le sud du pays, où il exerçait historiquement une forte influence.

Velayati a récemment suscité de vives critiques à Beyrouth après avoir déclaré fin novembre que «l’existence du Hezbollah est plus essentielle pour le Liban que le pain quotidien».

Le ministre des Affaires étrangères, Youssef Raggi, a répondu sur X que «ce qui est plus important pour nous que l’eau et le pain, c’est notre souveraineté, notre liberté et l’indépendance de nos décisions internes».

À la suite de cet échange, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a officiellement invité son homologue libanais à se rendre à Téhéran pour des discussions.

M. Raggi a décliné l’invitation et, dans une interview accordée quelques jours plus tard à Al Jazeera, il a qualifié le rôle de l’Iran dans la région d’«extrêmement négatif» et de «source d’instabilité», notamment au Liban.

Dans un message sur X, il a également imputé à l’Iran le fait que le Hezbollah n’ait pas été désarmé.

«Le Hezbollah ne peut remettre ses armes sans une décision iranienne, et sa préoccupation aujourd’hui est de gagner du temps et de se préserver sur le plan interne afin de reconstruire sa puissance», a-t-il déclaré.

AFP

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