Les élections législatives au Liban auront lieu le 15 mai 2022. Le ministre libanais de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a signé le décret de convocation du collège électoral en vue des élections parlementaires qui se tiendront donc le dimanche 15 mai au Liban. Les expatriés libanais éliront leurs représentants à la Chambre le vendredi 6 mai ou le dimanche 8 mai, en fonction des pays qui les accueillent, et les fonctionnaires éliront les nouveaux membres de la Chambre le 12 mai.
L’exécutif aura ainsi retenu la date de mai pour la tenue du scrutin alors que le Parlement s’était prononcé dans sa majorité pour l’organisation des élections en mars, soit avant le Ramadan, prévu en avril.
Les députés du parti fondé par le président Michel Aoun, le Courant patriotique libre (CPL) s’étaient opposés vivement à l’avancement de la date des élections. La décision du ministre de l’Intérieur va ainsi dans le sens de ce que le camp présidentiel souhaite, au grand dam du tandem chiite, Amal et le Hezbollah, qui souhaitait la tenue du scrutin en mars.

Cet épisode fait craindre une aggravation de la tension qui prévaut entre les deux depuis que les ministres chiites boycottent les réunions du Conseil des ministres, dans une tentative de plier la main au gouvernement et l’amener à écarter le juge Tarek Bitar, du dossier de l’enquête sur la double explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Cette tension s’est aggravée avec les divergences de vues entre le CPL et le tandem chiite sur l’opportunité des amendements introduits en octobre dernier à la loi électorale.

Dans un communiqué qu’il a publié après avoir annoncé les dates du scrutin pour les trois catégories d’électeurs libanais, le ministre de l’Intérieur a souligné que la convocation du collège électoral " traduit une volonté sérieuse " de son département et du gouvernement à organiser les élections " dans les délais constitutionnels, conformément à la Déclaration ministérielle et à l’engagement pris par le gouvernement devant les deux communautés locale et internationale ". Il a fait état de mesures prochaines qui seront cependant "annoncées progressivement " en rapport avec l’organisation du scrutin, dont notamment l’ouverture des candidatures.

Le tandem chiite, notamment Amal, n’avait pas immédiatement réagi aux dates du scrutin.

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