Mardi en après-midi sera lue, au cours de la 52e session du Conseil des droits de l’Homme (CDH), une déclaration commune, en vertu de laquelle une trentaine d’États, dont la France, se diront favorables à la création d’une mission d’établissement des faits, dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.

Selon Paul Naggear, père de la petite Alexandra, tuée dans la déflagration meurtrière qui a pulvérisé plusieurs quartiers de la capitale libanaise, " il s’agit d’un premier pas vers l’adoption d’une résolution portant sur la création d’une mission d’établissement des faits ". D’après lui, une telle démarche pourrait avoir lieu lors de la prochaine session du CDH en juin ou de celle qui suit.

Pour qu’il soit procédé à la création d’une mission d’établissement des faits, un vote à la majorité simple (24 pays) est requis. C’est grâce aux efforts de l’Australie, qui a mené aux côtés de la France les opérations de lobbying pour l’obtention d’un maximum de signatures, que le groupement de pays en question confirmeront leur position favorable à une telle requête, devant le CDH.

Pour rappel, le collectif du 4 août a entamé, en janvier 2021, une étroite collaboration avec des organisations non gouvernementales comme Legal Action Worldwide, Human Rights Watch et Amnesty International. Une campagne de lobbying avait alors été menée pour pousser vers la création d’une mission d’établissement des faits.