Le métropolite de Beyrouth, Mgr Elias Audi, s’est demandé dimanche quelle serait la situation au Liban si une femme était élue à la présidence de la République. " Les femmes ne connaissent pas le repos, qu’elles soient mères, femmes au foyer ou employées. Alors pourquoi les femmes ne prendraient-elles pas les rênes de l’État et du pays, comme dans de nombreux pays devenus pionniers grâce à leurs présidentes ? ", a-t-il ajouté.

Dans son homélie, Mgr Audi a poursuivi, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme : " Depuis la création de l’État au Liban, nous n’avons vu à la présidence que des hommes, parfois forts et capables, parfois incapables. Le Liban n’a pas connu de femmes à des postes de direction, comme si les femmes étaient marginalisées, opprimées et empêchées de remplir un rôle de leadership, dans lequel elles réussiraient sans aucun doute. " " Cela pourrait donner un complexe d’infériorité à certains hommes et montrerait leur faiblesse, due à leur attachement à leurs trônes qu’ils considèrent comme leur propriété ", a-t-il poursuivi

À l’occasion de la fête des enseignants, Mgr Audi a indiqué : " Il est regrettable que la situation difficile que nous traversons ait poussé l’enseignant à se préoccuper d’offrir une vie décente à sa famille au lieu de se soucier de sa mission éducative. L’enseignant, comme le reste des Libanais, souffre, et ne trouve pas d’oreille attentive auprès des responsables, alors qu’aujourd’hui, nous avons plus besoin d’enseignants que d’hommes politiques ".

Il a par ailleurs appelé à l’élection d’un chef de l’État " porteur d’une vision claire et d’un programme de réformes, qui mènerait le pays, avec son gouvernement, au salut ".