De nombreux manuscrits anciens sont préservés dans plusieurs collections privées du pays du Cèdre. Épargnées par les conflits qui se sont succédés au Liban, ces collections incluent des ouvrages de toutes les langues: en arabe bien sûr, mais aussi en syriaque, en garshuni, en copte, en armenien, en grec, en hebreu, en turc ou en ge’ez.

Ces collections furent constituées à l’origine par des religieux, à l’instar des pères Jésuites dans le cas de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint Joseph, ou par les fondateurs de l’ordre syriaque catholique au monastère de Charfet.

L’essentiel des bibliothèques patrimoniales universitaires, comme celles de l’USJ et de l’Université du Saint Esprit de Kaslik, font de la conservation préventive ou curative des manuscrits. Mais un endroit fondé en 2018 sur décision du Sénat français, Beit Gazo (la maison des trésors en syriaque), inclut également un centre de restauration des manuscrits.

Alors que les conflits en Syrie et en Irak ont détruits de nombreuses collections, le Liban reste une plateforme privilégiée pour la préservation de ce patrimoine, alors que certains manuscrits remontent au VIIe siècle de notre ère.