Le premier juge d’instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, a fixé, au 20 avril, une séance pour rendre son jugement dans le cadre du procès en diffamation intenté contre le député Ziad Hawat (Forces libanaises) par la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun. Ces poursuites ont été engagées contre lui en raison de propos qu’il a tenus à son encontre dans une intervention télévisée, en février, tandis qu’un juge n’a pas le droit de s’attaquer à un député de la nation pour ses propos. Un principe de base d’une démocratie saine que semble avoir oublié Ghada Aoun.

Convoqué par la justice, M. Hawat a comparu jeudi matin devant le juge Mansour, bien qu’on lui " ait conseillé de ne pas s’y présenter, puisqu’il jouit, en tant que député, de l’immunité ", a-t-il précisé à l’issue de l’interrogatoire. " J’ai tenu à le faire parce que je respecte la justice, même si des abus sont exercés de la part de certains magistrats, comme Mme Aoun, qui refuse de comparaître devant l’Inspection judiciaire qui l’a interpellée ", a-t-il indiqué. Pour rappel, le député avait porté plainte, en mars, devant l’Inspection judiciaire contre la procureure Aoun, pour violation de la loi sur la magistrature judiciaire et de l’article 39 de la Constitution libanaise.