Selon le quotidien panarabe Asharq al-Awsat, qui cite des sources militaires israéliennes à Tel Aviv, "des activistes du Hezbollah ont érigé, au cours des six derniers mois, trente tours de contrôle à la frontière sud, ce qui a poussé l’armée israélienne à prendre une série de mesures, publiques et secrètes, pour faire face à ce nouveau développement".

"Les tours sont hautes de 18 mètres et deux fois plus élevées que le mur construit par Israël à la frontière. Des combattants du Hezbollah y assurent des permanences 24 heures sur 24. Elles surplombent une frontière de 140 kilomètres s’étalant de Ras Naqoura à l’ouest jusqu’au Mont-Hermon, à l’est", selon Asharq al-Awsat, qui précise que Tel Aviv reconnaît que les tours ont été érigées après la construction du mur du côté israélien de la frontière.

L’affaire de Megiddo où l’armée israélienne avait tué lundi dernier, dans la partie nord du pays, un suspect portant une ceinture explosive et évoqué une possible implication du Hezbollah, a alimenté en Israël les craintes d’attaques. L’homme avait été interpellé à un point de passage, après l’explosion d’un engin explosif à Megiddo, au sud-est de la ville de Haïfa. Il était à bord d’un taxi et se dirigeait vers le nord d’Israël. Tel Aviv pense qu’il s’est introduit en territoire israélien depuis le Liban.

Dans son discours télévisé mercredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’est abstenu de confirmer ou d’infirmer les accusations israéliennes. "Nous ne sommes pas tenus de commenter chaque incident. Parfois, notre non-réponse est une réponse. (Le silence) est aussi une arme dans la bataille politique, médiatique et psychologique", avait-il dit.

Vendredi également, le quotidien israélien Israël Today a fait état d’informations selon lesquelles le Hamas, à Gaza, et le Hezbollah, à partir du Liban, pourraient exploiter les problèmes internes en Israël afin de mener des opérations militaires contre l’État hébreu.