La secrétaire d’État adjointe américaine pour les affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf a exprimé " son incompréhension face à l’insensibilité des dirigeants et des députés libanais vis-à-vis de l’urgence de la situation politique, notamment au niveau de l’élection présidentielle ".

Au cours d’un entretien accordé à la Fondation May Chidiac, Mme Leaf a indiqué qu’elle souhaitait venir au Liban depuis plusieurs mois et qu’elle avait profité du cadre de sa tournée régionale pour s’y rendre afin de se concerter avec certains dirigeants.

La secrétaire d’État adjointe américaine a également réitéré la position des États-Unis en ce qui concerne l’échéance présidentielle, soulignant que son pays " n’a pas de candidat ". " Au stade actuel, cinq mois après le départ de l’ancien président de la République, Michel Aoun, il n’y a toujours pas de chef de l’État, ce qui signifie qu’il n’y a ni de Premier ministre ni de cabinet de pleins pouvoirs. L’ensemble du processus politique est bloqué, mais ce n’est pas aux États-Unis de le débloquer ", a-t-elle précisé.

Abordant la question de la réconciliation irano-saoudienne, Mme Leaf a estimé que cette mesure était " fondamentalement très positive pour la région " et qu’elle aura " de bonnes répercussions sur le Liban ".