Le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a rendu visite jeudi au patriarche maronite Béchara Raï.

A l’issue de la rencontre, M. Maoulaoui a souligné " la nécessité de tenir des élections municipales ", ajoutant : " nous sommes prêts, au niveau administratif, et attendons le financement qui résoudra tous les problèmes logistiques et humains ".

Il a appelé les Libanais à considérer les échéances institutionnelles comme des devoirs devant être respectés. A la question de savoir qui bloque les élections, il a répondu : "Ce qui les bloque, c’est l’absence de volonté politique, mais j’espère que la volonté d’appliquer la loi prévaudra ".

Cet entretien intervient après l’annonce mercredi, par le vice-président du Parlement Elias Bou Saab, à l’issue de la réunion des commissions parlementaires mixtes, de la " quasi-impossibilité " de tenir les élections municipales dans les délais. M. Bou Saab ainsi que la plupart des groupes parlementaires avaient imputé au gouvernement la responsabilité de cet ajournement. Ils avaient également dénoncé l’absence de M. Maoulaoui de la réunion.

A Bkerké, M. Maoulaoui a également déclaré : " J’ai insisté auprès du patriarche sur la nécessité d’élire au plus vite un président, pour contribuer à l’édification d’un État qui ressemble aux Libanais ".

Il a ajouté : " Les Libanais devraient mettre à profit les accords régionaux car ils sont dans l’intérêt du Liban, notamment pour ce qui concerne l’élection d’un président ".

Joseph Aoun

Le patriarche maronite a également reçu jeudi le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, dont la candidature à la présidence de la République est officieusement appuyée par plusieurs blocs parlementaires.

Mgr Rai appelle régulièrement les députés à élire un nouveau chef de l’Etat.