Le chef des Forces libanaises Samir Geagea a déploré le blocage des élections municipales, qui intervient après celui de l’élection du président, créant une paralysie totale du pays.

M. Geagea a par ailleurs souligné que "le Liban vit des circonstances exceptionnelles qui nécessitent une gestion exceptionnelle ", ajoutant que "la présence d’une organisation armée illégale qui se substitue à l’État et confisque son autorité constitue l’essence de la crise ".

"Les évènements qui ont eu lieu au Liban-sud la semaine passée sont le dernier exemple en date " a poursuivi le chef des FL. " Des missiles ‘d’origine inconnue’ dont l’origine est connue ont été lancés sans l’aval du gouvernement ou de l’armée. Cette organisation, et afin de couvrir son illégalité, s’est associée avec les plus corrompus. Ensemble, ils dominent le pouvoir depuis 10 ans. Ce ne sont pas des hommes d’État, ils ne connaissent rien à la gestion des affaires publiques surtout que la plupart d’entre eux sont corrompus. Toute tentative de solution découle de la gestion de cette corruption " selon M. Geagea.

" Partant de ce principe, nous refusons un président de l’autre bord, comme nous refusons un président faible, qui n’a pas de positions claires, qui peut facilement être influencé et qui ne sera pas capable de prendre les décisions courageuses dont le Liban a urgemment besoin pour sortir de la crise " a argumenté le président des FL.

M. Geagea a tenu ces propos lors d’un iftar organisé mercredi à Meerab, en présence de nombreux députés, de représentants du mufti de la République et du cheikh akl druze, de plusieurs ambassadeurs arabes, mohafez et anciens ministres et députés, et de notables.

Au cours de cet iftar, le chef des forces libanaises a aussi déploré les évènements à la mosquée al-Aqsa, exhortant le conseil de sécurité ainsi que la Ligue arabe à trouver une solution à la gestion de ce lieu saint. " Ce qui s’y passe est une violation flagrante dont le but est de détruire un accord vieux de 100 ans " a-t-il expliqué.

Commentant l’accord irano-saoudien, M. Geagea a observé que " tout accord à ce niveau ne peut être que fructueux, que serait-ce si l’une des deux parties est l’Arabie saoudite ". Il a souhaité que cet accord mène à la dissolution de toutes les organisations armées illégales, du Yémen jusqu’au Liban, afin que la région retrouve sa stabilité.