Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a estimé vendredi que les derniers événements au Liban-Sud constituent "un événement important et majeur", vu la situation qui prévaut depuis 2006 (date de l’offensive israélienne contre le Liban). "La politique du silence adoptée par le Hezbollah dans sa gestion de la bataille contre Israël est la meilleure et inquiète sûrement" l’État hébreu. "Il faut que l’ennemi (Israël) reste inquiet et sur ses gardes, il ne faut pas lui donner des assurances et des garanties", a ajouté Hassan Nasrallah lors d’un discours prononcé à l’occasion de la Journée de Jérusalem (manifestation annuelle de soutien aux Palestiniens, NDLR).

Commentant les tirs de roquettes, le jeudi 6 avril, du Liban-Sud contre Israël et la riposte, le lendemain, de l’État hébreu, qui a déclaré avoir bombardé des positions du Hamas et du Hezb au Liban-Sud, Hassan Nasrallah a affirmé qu’il s’agit de "mensonges". "Israël n’a bombardé que des bananeraies", a-t-il affirmé.

Le chef du parti pro-iranien a assuré que "les menaces d’Israël nous renforcent dans notre détermination à préserver l’équilibre dissuasif pour faire face aux attaques contre le Liban". "Netanyahu menace la résistance et nous le menaçons à notre tour", a martelé Hassan Nasrallah, déclarant que son parti "ripostera sans hésitation à toute attaque ou offensive contre le Liban". S’adressant à Netanyahu, il a déclaré que "ses calculs, ses réactions impulsives ou ses actions stupides à Jérusalem, en Cisjordanie, à Gaza, au Liban ou en Syrie entraîneront la région dans une grande guerre".

Et d’affirmer que "Jérusalem est une ligne rouge" et que son parti "n’abandonnera pas la Palestine".

Attaques contre les USA

Le chef du Hezbollah a, par ailleurs, lancé une virulente attaque au vitriol contre les États-Unis, affirmant que la position américaine dans le monde a faibli et que le seul souci de l’administration US est de défendre les intérêts américains dans le monde. Pour lui, le cas du Venezuela reflète l’affaiblissement de l’influence US, à l’instar de "la défaite américaine en Afghanistan".

Commentant les développements sur la scène régionale, le chef du Hezbollah a estimé que l’impact "positif" de l’accord irano-saoudien, conclu il y a quelques semaines à Pékin, a commencé à se faire ressentir. "Le pari sur une guerre américaine, soutenue par Israël et le Golfe contre l’Iran, a échoué", a-t-il également affirmé.

Et de saluer enfin la normalisation des relations entre la Syrie et les pays arabes.

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