Le bloc parlementaire du Renouveau a affirmé mercredi que l’insistance du Hezbollah à imposer son candidat à la présidence constitue " une prise d’otage de l’échéance présidentielle ". " Il n’est pas permis qu’une partie des Libanais impose sa volonté aux autres par la force des armes " peut-on lire dans un communiqué publié mercredi soir. Et d’ajouter:  " Notre bloc reflète le pluralisme libanais et nous refusons de répéter l’expérience de 2016 qui a détruit ce qui restait des fondements de l’État ". Pour rappel, le Hezbollah et ses alliés avaient bloqué l’élection présidentielle pendant plus de deux ans pour imposer leur candidat, Michel Aoun, finalement élu en octobre 2016. Les députés ont par ailleurs appelé les pays arabes et la communauté internationale à " prendre les positions nécessaires pour qu’un président souverainiste et réformiste soit élu ". Et d’ajouter: " Le bloc a pleinement confiance dans les efforts fournis par les pays arabes amis pour trouver une solution afin que le Liban ne dérape pas davantage ".

Concernant la séance législative due mardi dernier qui a permis la prolongation des mandats des conseils municipaux et des mokhtars, le bloc parlementaire a affirmé " qu’elle constitue un jour noir dans l’histoire du Parlement par le torpillage des échéances démocratiques ".

Les députés souverainistes de Renouveau ont assuré " coordonner avec les autres membres de l’opposition afin de présenter un recours en invalidation parce que la loi viole la Constitution. Et de conclure " Le bloc Renouveau réitère sa confiance dans le Conseil constitutionnel pour rectifier cette faille dangereuse que constitue la loi " .