Les chefs religieux mahométans ont axé leurs prêches, vendredi, pour la fête du Fitr, sur la crise interne, plaidant notamment pour l’élection, sans tarder, d’un président de la République.

" Toute personne qui s’occupe de la chose publique se doit de prendre en considération les intérêts des citoyens avant ses intérêts personnels. Elle doit se mettre à la place du citoyen pauvre afin de comprendre ses problèmes ". C’est en ces termes que le président du haut tribunal chérié sunnite, cheikh Mohammad Assaf s’est adressé aux fidèles dans son prêche pour le Fitr, après la prière à la mosquée al-Amine à Beyrouth, vendredi matin. Cheikh Assaf représentait le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane.

" Les responsables doivent trouver des solutions immédiatement, la première étant l’élection d’un président de la République et la formation d’un gouvernement qui correspond aux aspirations des Libanais " a-t-il poursuivi.

Cheikh Assaf a poursuivi en présentant l’élection d’un chef de l’État comme étant " une nécessité nationale ". " Nous ne pouvons parier sur l’étranger mais devons plutôt compter sur nous-mêmes ", a-t-il martelé.

Il a insisté sur le fait que la fonction de la Présidence du conseil est tout aussi importante que celle des présidents de la République et du Parlement.

Il a aussi évoqué l’explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, en indiquant que Dar el Fatwa est soucieuse que la justice puisse jouer son rôle jusqu’au bout.

De son côté, le cheikh Akl de la communauté druze, cheikh Sami Abi el-Mona a fustigé : " La Constitution est ignorée, les échéances ne sont pas respectées, les discours politiques ne sont pas rassurants. Nous vivons une situation contre nature ".

Il a exprimé l’espoir que " les démarches de rapprochement dans la région aboutissent pour que les réfugiés puissent rentrer chez eux ", en allusion notamment aux déplacés syriens. " Nous souhaitons que les menaces soient écartées et que le Liban soit soulagé du poids des réfugiés et des interférences négatives de l’étranger ", a-t-il ajouté.

Cheikh Abi el-Mona, qui a également plaidé pour l’élection d’un nouveau chef de l’État, a aussi observé : " La solution (pour débloquer la présidentielle) vient de l’intérieur. La réforme se bâtit sur des bases constantes, la première étant le renforcement de la foi dans les cœurs et les cerveaux, puis l’enracinement des valeurs dans les familles, le respect du partenariat social et national et le respect du pluralisme " peut-on lire dans son discours.

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