Le mufti jaafarite cheikh Ahmad Kabalan a estimé que puisque le Liban est composé de communautés qui vivent un vrai partenariat national, "il faut un compromis présidentiel rapide qui englobe ce partenariat. En nous éloignant les uns des autres, nous allons vers l’inconnu", a-t-il souligné, plaidant pour un compromis présidentiel.

Dans son prêche du vendredi, dernier jour du mois de Ramadan pour la communauté chiite, à la Mosquée Imam Hussein à Burj Al-Brajneh, cheikh Kabalan s’est adressé au gouvernement et aux forces politiques, leur demandant de s’occuper du secteur public indissociable de l’existence de l’État. "La fin de l’État peut mener à la guerre civile. La présence du secteur public est le garde-fou du partenariat national et la centralisation de ce partenariat est la seule issue viable", a-t-il affirmé. Il a mis en garde "ceux qui prônent une politique de rupture" contre le risque de pousser le Liban vers la guerre civile.

Cheikh Kabalan a également mis l’accent sur la présence des réfugiés syriens au Liban, en déclarant ne pas vouloir sombrer dans le racisme: "C’est un fléau dont l’Occident ne se soucie pas. Le Haut comité de secours encourage la présence des réfugiés au Liban afin de ne pas avoir à s’en soucier chez eux".

Selon le mufti jaafarite, seul le rapprochement avec la Syrie permettra le retour des réfugiés chez eux. Mais "certains pays n’encouragent pas le rapprochement avec la Syrie. Il faut se révolter contre la politique des pays occidentaux" a-t-il conclu.