Le tribunal militaire a émis jeudi soir un mandat d’amener contre Georges Nader, général à la retraite et figure de proue du soulèvement du 17 octobre 2019, pour avoir endossé un uniforme militaire, des casquettes et des T-shirts portant des slogans militaires.

Réagissant à sa convocation, M. Nader a affirmé qu’il comparaîtra devant le tribunal militaire le 26 mai, à 8h. "Je ne suis pas Ali Hassan Khalil ou Ghazi Zeaïter", a-t-il déclaré, en allusion aux deux députés et anciens ministres des Finances et des Travaux publics, dont la responsabilité dans l’explosion survenue au port de Beyrouth le 4 août 2020 avait été retenue par Tarek Bitar, le juge chargé d’instruire le dossier de l’enquête. MM. Khalil et Zeaïter avaient refusé de comparaître devant M. Bitar.

"Je suis sous le coup de la loi", a poursuivi M. Nader, assurant n’avoir plus porté l’uniforme militaire depuis qu’il est parti à la retraite. Et M. Nader de souligner qu’il avait déjà été convoqué par le tribunal militaire, en décembre 2022, mais que la date de l’audience avait été reportée.