Une réunion consacrée au dossier des réfugiés syriens s’est tenue samedi dans les locaux de la Fédération des municipalités de Jbeil, en présence notamment des députés Ziad Hawat (Forces libanaises), Simon Abi Ramia (Courant patriotique libre) et Raed Berro (élu sur la liste du CPL) et du président de la Fédération Fadi Martinos.

Ziad Hawat a mis en garde contre " les répercussions de la crise des réfugiés syriens sur l’économie, les institutions, la sécurité et les infrastructures du Liban, qui est incapable d’absorber un nombre aussi important. " Il a dans ce sens souligné qu’ils " sont devenus des concurrents économiques qui épuisent les services sanitaires, sociaux et éducatifs ". " Ils sont en outre responsables d’une bonne partie des incidents sécuritaires " a-t-il indiqué, ajoutant : " une saison prometteuse attend la ville de Jbeil et il est inconcevable que la situation des déplacés reste incontrôlée."

M. Hawat a dans ce cadre appelé le gouvernement à "appliquer strictement les lois relatives au contrôle de l’entrée clandestine de réfugiés et à la règlementation de leur travail" ainsi que " le protocole d’accord entre le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et la Sûreté générale libanaise." Les fédérations des municipalités doivent également " coordonner leurs efforts en vue d’unifier la mise en œuvre des procédures ", a-t-il ajouté.

Simon Abi Ramia a souligné de son côté que " la solution à ce dossier passe par l’engagement des autorités locales, la communication avec l’État syrien, et une réelle coordination avec la communauté internationale qui a jusque-là été leur complice " à travers notamment les aides qu’elle leur fournit. M. Abi Ramia a indiqué qu’  " il faut distinguer entre ceux qui possèdent un titre de séjour et ceux dont la présence est illégale. " Et d’ajouter : " Ce problème est national, nous l’abordons loin de toute discrimination. La solution doit être nationale. "

Le député Raed Berro a pour sa part noté que pour lever les obstacles à un retour volontaire des réfugiés, une coordination entre les gouvernements libanais et syrien est nécessaire. " Il faut convaincre la communauté internationale de verser les aides aux Syriens dans leur pays, au lieu de les leur remettre au Liban", a-t-il souligné, ajoutant : " Elle doit aussi payer au Liban ce qu’elle paye à d’autres pays. La Turquie par exemple reçoit 600 dollars par réfugié, alors que le Liban ne reçoit que 140 dollars ".