La décision du Conseil des ministres de mettre à l’écart ("mise à disposition") du directeur général du ministère de l’Industrie, Dany Gédéon, a suscité un tollé, notamment dans les milieux de la communauté grecque-catholique. M. Gédéon avait dénoncé il y a quelques jours certaines pratiques irrégulières au sein de son ministère, ce qui avait suscité l’ire de son ministre, Georges Bouchikian.

Le patriarche grec-catholique, Mgr Youssef el-Absi, et le conseil des évêques et des présidents des ordres melkites ont demandé sur ce plan au Premier ministre Nagib Mikati de revenir "sans tarder" sur cette décision. Dans un communiqué conjoint rendu public par le bureau de presse du patriarche grec-catholique, ils ont mis en garde contre toute velléité de mettre à l’écart la communauté melkite des postes de responsabilité qui lui reviennent au sein de l’administration publique, rappelant à ce propos que les postes de la direction des routes et bâtiments au sein du ministère des Travaux publics ainsi que la direction de Télé Liban restent toujours vacants.

Le chef du Courant patriotique libre Gebrane Bassil a stigmatisé de son côté la mise à disposition de Dany Gédéon, dénonçant le fait que cette décision a été prise en l’absence d’un président de la République, par un gouvernement d’expédition des affaires courantes et en dehors de l’ordre du jour du Conseil des ministres.

Le député de Zahlé Michel Daher s’est élevé lui aussi contre la mise à l’écart du directeur général de l’Industrie, qualifiant cette décision d’anticonstitutionnelle car elle a été prise par un gouvernement d’expédition des affaires courantes. M. Daher a réclamé de ce fait la réintégration de M. Gédéon à son poste.

Même son de cloche de la part de l’ancien ministre Selim Jereissati qui a affirmé que la décision prise par le Conseil des ministres est "illégale et anticonstitutionnelle".

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