Le député Waël Bou Faour, membre du bloc parlementaire du " Rassemblement démocratique ", a déclaré mercredi que la candidature de l’ancien ministre Jihad Azour pourrait être annoncée d’ici samedi.

" Jihad Azour est une personnalité respectée et un économiste brillant, qui a des idées pour résoudre la crise, et nous le considérons comme une personnalité non-conflictuelle. Je ne crois pas que lorsqu’il était ministre des Finances, il ait été accusé de corruption ", a-t-il remarqué. " Nous avons été les premiers à proposer son nom, et il y aura une prochaine réunion du bloc PSP pour annoncer notre position ", a indiqué M. Bou Faour, lors d’une interview accordée à la chaîne télévisée libanaise LBCI.

" Jusqu’à présent, il n’y a pas d’idée claire sur le nombre de députés qui pourraient soutenir sa candidature, mais Sami Gemayel et Michel Mouawad ont joué un rôle important dans l’obtention d’un consensus sur son nom ", a-t-il révélé.

Le député du Parti socialiste progressiste a également souligné que le chef du Parlement, Nabih Berry, n’est pas pressé d’appeler les députés à se réunir pour une séance électorale, étant donné que la situation politique reste floue. " Les propos de M. Berry au sujet de M. Azour sont logiques, car il est engagé à soutenir son candidat, Sleiman Frangié. C’est pourquoi je doute qu’il appelle à la tenue d’une séance électorale, qui aboutira à des résultats incertains, sachant que la situation actuelle du pays ne le permet pas ", a expliqué M. Bou Faour. " Toutefois, il convient de souligner que nous entretenons de bonnes relations avec M. Berry et qu’il n’a jamais essayé de nous pousser vers un candidat ".

Abordant la mise en garde lancée par la secrétaire d’État adjointe américaine pour les affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, et par son prédécesseur, David Schenker, en cas de nouvelle impasse politique, Waël Bou Faour a précisé que les partis républicain et démocrate avaient envoyé un message clair visant à imposer des sanctions à quiconque refuserait d’élire un président. " La menace de sanctions pourrait néanmoins accélérer le processus électoral ", a-t-il noté.

Se penchant sur la démission du leader druze Walid Joumblatt de la présidence du Parti socialiste progressiste, le député du PSP a précisé que le chef du parti n’avait pas démissionné à cause du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe. " Walid Joumblatt est un homme moderne qui refuse la stagnation. Au début des révolutions arabes, il a décidé de démissionner parce qu’il anticipait les changements à venir. Il a décidé de démissionner au stade actuel parce qu’il existe un besoin d’un esprit jeune au sein du parti. Il est d’autant plus confiant dans cette démarche puisque son fils Taymour a réussi dans les tâches qui lui ont été confiées. De plus, Taymour Joumblatt a de nouvelles idées et personne ne lui dicte ses positions vis-à-vis de l’étranger. Nous avons une confiance totale en lui et en ses choix, car il représente la jeunesse libanaise qui aspire au changement ", a-t-il indiqué.

Concernant le dossier des réfugiés syriens, M. Bou Faour a déclaré que l’État avait abandonné ses responsabilités dans la gestion de cette crise. " Il n’existe pas de plan unifié pour résoudre ce problème. Il faut donc mettre en place un système de gestion unifié et d’assistance directe ", a-t-il conclu.

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